Allocution de conclusion

Séance exceptionnelle du lundi 27 janvier 1975

par M. Wilfrid Baumgartner,
Président de l’Académie

 

Ainsi qu’aux deux orateurs qui l’ont précédé, j’exprime à M. Durand-Réville la gratitude de l’Académie. Je le remercie également d’avoir préparé, de longue date comme il se doit, cette séance commémorative. Il fallait que cette cérémonie eût lieu, ne serait-ce que du fait que les circonstances avaient empêché que fût prononcé dans cette Académie l’éloge d’Albert Schweitzer. Plusieurs de nos confrères et en tout cas moi-même qui ne l’avais pas connu auront sans doute beaucoup appris en entendant les trois communications du Professeur Kastler, du Pasteur Marchal et de M. Durand-Réville. Elles se suffisent à elles-mêmes et je ne saurais prétendre y ajouter. Je dirai simplement qu’à travers la pluralité des dons qu’ils se sont plu à reconnaître en Albert Schweitzer, il semble qu’il faille surtout retenir la pureté de son âme et la force de son caractère. Cette dualité, parfois contradictoire, a déterminé son exil volontaire et prolongé au service du peuple gabonais. Un exemple qui montre, soit dit en passant, que les nations avancées ne se sont pas toujours mal comportées à l’égard du Tiers Monde. Un exemple de générosité et d’affection pour son prochain que l’histoire ou la légende retiendront peut être et qui certainement ne sera pas oublié par notre Compagnie.