Lundi 11 janvier
Grande salle des séances
La cérémonie de remise du
Prix Théodule Ribot s’est déroulée sous la présidence d’
Olivier Houdé, membre de l’Académie, dans la Grande salle des séances du Palais de l’Institut. Ce n’était que logique, car, ainsi que l’académicien l’a rappelé dans son allocution, Théodule Ribot était lui-même membre de l’Académie des sciences morales et politiques, où il avait été élu en 1899 dans la section Philosophie. C’est le principal fondateur de la psychologie scientifique française qui, dans
Les maladies de la mémoire (1881), a théorisé la célèbre « loi de Ribot » selon laquelle les souvenirs anciens sont plus résistants aux effets du vieillissement et aux effets de diverses pathologies que les souvenirs récents. Il a également dirigé d’importants traités sur l’attention et la logique des émotions et des sentiments.
Ce Prix, dont c’est la première édition, est remis par le Comité National Français de Psychologie Scientifique (CNFPS) en partenariat avec la revue Cerveau et Psycho, à une jeune chercheuse ou à un jeune chercheur en psychologie dont les travaux ont permis des avancées significatives sur le plan théorique ou des applications, et ont bénéficié d’une reconnaissance internationale.
Pour cette édition, parmi les 14 candidatures reçues, le jury a décerné le Prix Théodule Ribot à Monsieur Thomas Hinault, chercheur à l’UMR 1077 Neuropsychologie et Imagerie de la Mémoire Humaine (INSERM-EPHE-UNICAEN), pour ses travaux sur l’impact du vieillissement sur les stratégies de contrôle cognitif.
Psychologue spécialisé en neuropsychologie, Thomas Hinault a soutenu une thèse de psychologie cognitive à Aix-Marseille Université sous la direction du Professeur Patrick Lemaire, dans laquelle il étudie l’effet du vieillissement sur les stratégies de contrôle des interférences attentionnelles, fortement associées à la préservation ou au déclin de la cognition avec l’âge. Après deux contrats postdoctoraux à l’Université McGill de Montréal (Canada) et à l’Université Johns Hopkins de Baltimore (États-Unis), il a rejoint en 2019 l’
unité NIMH, “Neuropsychologie et Imaginerie de la Mémoire Humaine” à l’Université de Caen. Ses travaux actuels portent sur les différences entre individus au cours du vieillissement : tandis que certaines personnes présentent un relatif maintien des fonctions cognitives, d’autres présentent des déficits et peuvent être à risque de présenter un vieillissement pathologique. Selon Thomas Hinault, préciser ces changements nécessite l’utilisation de méthodes permettant de distinguer finement dans le cerveau, grâce aux technologies d’imagerie, les processus cognitifs préservés et ceux présentant un déclin de leur efficacité, ainsi que les différentes trajectoires neurocognitives entre individus avec l’avancée en âge.
La remise du Prix a été suivie d’une séance de photographies.
Télécharger le diaporama de la présentation de Thomas Hinault
Accéder à l’article consacré à Thomas Hinault dans Cerveau & Psycho
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