Des Académiciens en Sorbonne
Troisième édition

Mardi 27 septembre
Des Académiciens en Sorbonne
Grand Amphithéâtre de la Sorbonne

10h-11h30

Penser les frontières en géographe

Jean-Robert Pitte
Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques

Photos : © Rectorat de Paris – Sylvain Lhermie

Mardi 27 septembre, Christophe Kerrero, recteur de l’Académie régionale Île-de-France et de l’Académie de Paris, a inauguré la troisième édition du cycle Des académiciens en Sorbonne avec Jean-Robert Pitte, Secrétaire perpétuel de l’Académie, qui en a dévoilé le programme avant d’en délivrer la première conférence : « Penser les frontières en géographe ».

Six-cent-cinquante lycéens et leurs professeurs étaient réunis dans le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, des élèves souvent inscrits en spécialité Histoire-Géographie Géopolitique et Sciences Politiques. L’Académie de Créteil était représentée par une nombreuse délégation du Lycée Schweitzer du Raincy. De l’Académie de Versailles étaient venues des classes du Lycée Michelet de Vanves, du Lycée La Folie Saint-James de Neuilly, du Lycée Jules Ferry de Versailles, du Lycée Camille Claudel de Palaiseau et du Lycée de Bezons. L’Académie de Paris était présente avec des classes des Lycées Dorian, Lamartine, Decour, Louis Armand et Louis-le-Grand. Nicolas Jury, doyen des Inspecteurs du second degré, Olivier Dautresme, Jean-Philippe Namont, Anne Parillaud et Anne-Françoise Pasquier, inspecteurs pédagogiques d’histoire-géographie dans l’Académie de Paris, avaient tenu à honorer de leur présence cette séance, de même que, pour l’Académie des sciences morales et politiques, les académiciens Jean-François Mattei et Hervé Gaymard, ainsi que Maurice Quénet, ancien recteur et correspondant de la section Morale et Sociologie.

Si le terme de frontière est le plus souvent associé à la géopolitique et aux limites linéaires qui dessinent le périmètre de l’exercice d’une souveraineté étatique,  Jean-Robert Pitte a tenu à expliquer que pour les géographes, il revêt une signification plus large et s’applique autant à l’environnement (relief, géologie, sols, climat, hydrologie marine et continentale, végétation, faune) qu’aux œuvres humaines. Les individus et les sociétés humaines, comme tous les êtres vivants, marquent leur territoire et créent donc des frontières afin de matérialiser leur espace vital, leur volonté d’appropriation et leur sentiment d’appartenance. Ainsi chaque adolescent, a poursuivi M.Pitte à l’intention de son auditoire, aménage-t-il  son espace personnel – le plus souvent sa chambre – en tenant à le démarquer, matériellement et symboliquement, des autres espaces de la maison et de ses occupants, et en en gardant jalousement le seuil.  La géographie peut s’intéresser aussi à des espaces de très petite échelle : c’est tout l’objet de la microgéographie.
Prenant appui sur un diaporama, l’Académicien a ensuite invité les lycéens à le suivre dans un panorama historique des frontières pour en éclairer tantôt la dimension culturelle (langues, religions, paysages, alimentation), tantôt la dimension défensive, militaire et stratégique, tantôt la dimension économique et politique. Il a attiré leur attention sur le fait que certaines frontières sont très nettement marquées dans l’organisation de l’espace et que d’autres sont plus floues,   toutes étant plus ou moins stables et poreuses. Les frontières, quelles qu’elles soient, sont les témoins d’une histoire complexe et de multiples causes : leur repérage, leur cartographie, leur explication représentent un champ majeur et inépuisable de la géographie.
La leçon de géographie s’est prolongée par un échange nourri entre les lycéens et l’académicien.

Télécharger le support de présentation
Consulter la présentation de la séance

A venir prochainement sur la chaîne YouTube de l’Académie  :

Brève conversation avec Jean-Robert Pitte
Enregistrement de la séance

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.