Léon Faucher

Léon FAUCHER

(né le 8 septembre 1803 à Limoges, Haute-Vienne ;
décédé le 14 décembre 1854 à Marseille, Bouches-du-Rhône)

C. 

Élu, le 3 février 1849, dans la section Économie politique,
au fauteuil laissé vacant par le décès de Léonce Guilhaud de Lavergne

Fauteuil n°1

Homme politique et économiste

 


Carrière          Principales publications          Biographie et bibliographie


 

 

Carrière

 

Agrégé de philosophie en 1827, Léon Faucher est poussé dans le journalisme militant par la révolution de 1830, aux côtés des Libéraux. Il fait partie de l’équipe du Temps de 1830 à 1833, puis devient rédacteur en chef du Constitutionnel, pour peu de temps. Le lancement raté du Bien Public, provoquant un désastre financier, et son indépendance politique créent un désaccord avec le Constitutionnel, qu’il quitte. Il rejoint alors le Courrier français, où il est rédacteur en chef de 1839 à 1842.

Politiquement il appartenait à la gauche royaliste et prêchait la modération aux libéraux extrémistes. Après avoir quitté le Courrier français, il s’intéressa surtout à l’économie. Il prôna la constitution d’une union douanière entre les pays latins pour contrecarrer le Zollverein. Devant les difficultés pour mettre en œuvre une telle mesure, il limite sa proposition en 1842 à une union douanière entre la France et la Belgique. En 1843, il se rendit en Angleterre pour y étudier le système social anglais. Il publia ses conclusions en 1845 dans des Études sur l’Angleterre en 2 volumes, originellement publiés dans la Revue des deux Mondes. Il aida à l’organisation de l’association bordelaise pour le libre échange et c’est en défenseur du libre échange qu’il fut élu député de Reims en 1847.

Après la Révolution de 1848, il siégea à l’Assemblée constituante comme représentant de la Marne et s’opposa à plusieurs propositions des Républicains : limitation du temps de travail, création d’instances nationales d’aide sociale à Paris, abolition de la peine de mort, etc. Sous la présidence de Louis Napoléon, il devint ministre du Travail, puis ministre de l’Intérieur, mais il fut censuré par l’Assemblée à la suite de la découverte d’une circulaire qu’il avait adressée aux préfets pour infléchir le résultat des futures élections. Il démissionna le 14 mai 1849. Il redevint ministre de l’Intérieur en 1851, jusqu’à ce que Napoléon fasse connaître son intention de recourir au suffrage universel. Après le coup d’État, il refusa de sièger à la commission consultative créée par Napoléon III. Élu à l’Académie des sciences morales et politiques en 1849, son retrait de la vie politique lui permit de se consacrer à nouveau aux études économiques. Revenant d’une cure en Italie en 1854, il mourut de la typhoïde à Marseille.

 

 

Principales publications

 

  • 1829. Aventures de Télémaque, traduites en grec, 2 vol. in-12.
  • 1838. De la réforme des prisons.
  • 1842. L’Union du Midi, association de douanes.
  • 1843. Recherches sur l’or et l’argent, considérés comme étalons de la valeur.
  • 1844. Études sur l’Angleterre, 2 vol.
  • 1847. Lowell, Reims.
  • 1848. Du système de M. Louis Blanc, in-12.
  • 1849. Du droit au travail, in-12. De la situation financière et du budget. De l’impôt sur le revenu.
  • 1856. Mélanges d’économie politique et de finances, 2 vol.
  • 1868. Biographie et correspondance, vie parlementaire, 2 vol.
  • Collaboration au Constitutionnel, au Journal des économistes, au Siècle, à la Revue des Deux Mondes, au Courrier français, au Temps et à la Revue britannique.

 

 

Biographie et bibliographie

 

  • Institut de France. Le premier siècle. 25 octobre 1795 – 25 octobre 1895, t. I, par le Comte de Franqueville, Paris, Académie des Sciences morales et politiques, p. 284.