Pierre Messmer

Pierre MESSMER

(né le 20 mars 1916 à Vincennes ; décédé le 29 août 2007 à Paris)

G. C.         

Élu le 15 novembre 1988, dans la section générale,
au fauteuil laissé vacant par le décès de Léon Noël

Fauteuil n°7

Secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences morales et politiques de 1995 à 1998

Chancelier de l’Institut de France de 1998 à 2006

Chancelier honoraire de l’Institut de France de 2006 à 2007

Membre de l’Académie française

 


En quelques mots     Carrière     Œuvres     Travaux Académiques

Discours et conférences     Liens


 

 

En quelques mots

 

“J’ai eu le temps de vivre trois vies,

  • soldat pendant la guerre,
  • administrateur en Afrique et en Extrême-Orient à la veille de la décolonisation,
  • ministre de la Vème République pendant la seconde moitié de cette période prospère qu’un économiste a dénommées “les trente glorieuses “.

L’espoir rarement accompli mais jamais perdu de réaliser l’idée que je me fais de la France a été le ciment de ces trois vies :

  • espoir de libérer la Patrie occupée par l’ennemi et de lui rendre son indépendance,
  • espoir de réussir la décolonisation pour que la France retrouve sa vocation libératrice,
  • espoir de développer le pays pour élever le niveau de vie des français et défendre la Nation si elle était menacée.

Comme tout homme qui se penche sur son passé, je cherche à mesurer l’écart séparant mes espérances et les réalités. La vie académique peut-elle m’en donner le loisir ?”
(Pierre Messmer)

 

 

Carrière

 

Diplômé de l’Ecole nationale des langues orientales vivantes, breveté de l’Ecole nationale de la France d’outre-mer et docteur en droit, Pierre Messmer a tout d’abord été sous-lieutenant au 12e régiment de tirailleurs sénégalais (1938-1940). Il rejoint, dès juin 1940, les Forces françaises libres, où il est affecté à la 13e demi-brigade de la Légion étrangère comme chef de section puis commandant de compagnie. Il participe aux expéditions de Dakar et du Gabon, aux campagnes d’Erythrée, de Syrie, de Libye, de Tunisie.

En 1944, Pierre Messmer est affecté à l’état major du commandant en chef des Forces françaises libres à Londres et débarque en Normandie. En 1945 il prend le commandement de la Mission française à Calcutta puis est parachuté au Tonkin où il est fait prisonnier. S’étant évadé il rejoint les forces françaises puis est démobilisé en 1946. Il est alors nommé, en qualité d’administrateur de la F.O.M., au comité interministériel pour l’Indochine, puis devient directeur du cabinet du haut commissaire en Indochine (1947-1948) et administrateur en chef de la France d’outre-mer (1950). à partir de 1950, il accompli sa carrière en Afrique française : commandant du Cercle d’Atar en Mauritanie (1950-1952); gouverneur de la Mauritanie (1953-1954) puis de la Côte-d’Ivoire (1954-1956). Directeur du cabinet de Gaston Defferre, ministre de la France d’outre-mer (1956), Pierre Messmer devient haut commissaire de la République au Cameroun (1956-1958), puis en Afrique équatoriale française à Brazzaville (1958), enfin haut commissaire général de la République en Afrique ocidentale française à Dakar (1958-1959).

Pierre Messmer a ensuite été nommé ministre des Armées, poste qu’il a occupé sans interruption de 1960 à 1969. Il y a mis en place les forces nécéssaires à la dissuasion nucléaire de la France. Ministre d’Etat, chargé des Départements et Territoires d’outre-mer (1971-1972), le Président de la République, Georges Pompidou l’appelle pour exercer les fonctions de Premier ministre (1972-1974).

Parallèlement, il a occupé de nombreuses fonctions électives : député de la Moselle (1968-1988) maire de Sarrebourg (1971-1989), conseiller général de la Moselle (1970-1982), Président du Conseil régional de Lorraine (1978-1980), conseiller régional de Lorraine (1986-1992) et Président du groupe RPR de l’Assemblée nationale (1986-1988).

Enfin, Pierre Messmer a présidé la Fondation Charles de Gaulle de 1994 à 1995.

 

 

Œuvres

 

  • 1939 – Le Régime administratif des emprunts coloniaux (thèse).
  • 1977 – Le Service militaire (débat avec Jean-Pierre Chevènement).
  • 1981 – Histoire de Sarrebourg (en collaboration).
  • 1985 – Les Ecrits militaires de Charles de Gaulle (en collaboration).
  • 1992 – Après tant de batailles, mémoires.
  • 1998 – Les Blancs s’en vont : récits de décolonisation.
  • 2002 – La patrouille perdue
  • 2003 – Ma part de France (entretiens avec Philippe de Saint-Robert)

 

 

Travaux académiques

 

Notice
  • Notice sur la vie et les travaux de Léon Noël, séance du 24 avril 1990

 

Séances solennelles
  • La mondialisation, séance du 16 novembre 1998
  • Actualité de la vie académique, séance du 17 novembre 1997
  • Vers l’armée nouvelle, séance du 25 novembre 1996.
  • Les interventions militaires extérieures de la France, séance du 20 novembre 1995
  • L’Afrique de l’an 2000, séance solennelle consacrée à l’an 2000; 22 mai 1990.

 

Communications en séance hebdomadaire

 

Allocutions et discours académiques divers
  • Discours prononcé lors de la remise du Prix 2004 de la Fondation culturelle franco-taïwanaise (lundi 30 février 2005)
  • Discours prononcé lors de la remise du Prix 2003 de la Fondation culturelle franco-taïwanaise à la Maison des Cultures du Monde (lundi 2 février 2004)
  • Senghor, homme politique, discours prononcé à la séance publique en hommage à Léopold Sédar Senghor
    (5 mars 2002)
  • “Maintien de l’ordre public en France”, dans L’ordre public. Actes du colloque organisé sous la direction de Raymond Polin à la Fondation Singer-Polignac, 22-23 mars 1995, Paris (Presses Universitaires de France),1996.
  • “Aspects militaires des interventions extérieures”, dans Roland Drago (dir.), Souveraineté de l’état et interventions internationales, Paris (Dalloz), 1996

 

 

Discours et conférences

 

 

 

Liens