Claudine TIERCELIN

(née le 2 juin 1952 à Brest)

O.   O.    

Élue le 4 décembre 2017, dans la section Philosophie,
au fauteuil laissé vacant par le décès de Jean Mesnard

Fauteuil n°6


Carrière    Recherches    Œuvres   Travaux Académiques   Liens


  • Professeur au Collège de France (Chaire « Métaphysique et philosophie de la connaissance »)
  • Membre de l’institut Jean Nicod
  • Membre senior honoraire de l’Institut universitaire de France
  • Membre de l’Academia Europea, depuis 2012.
  • Membre du comité de la section Philosophy, Theology, and Religious studies de l’Academia Europea
  • Membre de l’Académie des sciences morales et politiques (section Philosophie).

Carrière

Claudine Tiercelin est professeur au Collège de France où elle occupe, depuis le 9 décembre 2010, la chaire de « Métaphysique et philosophie de la connaissance », après avoir été membre senior  de l’Institut Universitaire de France et professeur de philosophie à l’Université de Paris XII (Créteil). Née à Brest en 1952, elle est agrégée de philosophie, ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure (1972-1976) licenciée d’anglais (Université Bretagne Occidentale) et diplômée de l’EHESS (DEA de sociologie en 1977). Elle  a étudié la philosophie aux universités de Paris IV, de Berkeley (1978-1979) et de Paris I où elle a soutenu, sous la direction de Jacques Bouveresse, un doctorat de troisième cycle sur la philosophie de la connaissance et du langage de C. S. Peirce (1982), puis un doctorat d’état consacré au problème des universaux chez C.S. Peirce (thèse qui a obtenu en 1991 le prix John Jaffé de la chancellerie des universités de Paris).

De 1979 à 1984, elle a enseigné dans le secondaire, puis a exercé des fonctions d’assistante à l’université de Rouen, de maître de conférences à l’université de Paris I, de professeur à l’université de Tours et, à partir de 1996, à l’université de Paris XII (Créteil). Avant de devenir membre de l’Institut Jean Nicod, elle a été membre, entre 1989 et 2000, de l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences de l’Université de Paris I. De 2000 à 2003, elle a présidé le jury des agrégations interne et externe de philosophie. Elle a été en délégation au CNRS (2004-2005) auprès de l’Institut Jean Nicod. Membre senior de l’Institut Universitaire de France (2006-2010), elle a enseigné et donné des conférences dans de nombreuses universités à l’étranger. Elle a été Professeur invité à l’université Fordham (New York) durant les semestres d’automne 2006 et 2007.

Recherches

Ses travaux s’organisent autour de trois axes, depuis toujours étroitement corrélés : Charles Sanders Peirce et l’héritage pragmatiste en philosophie; la métaphysique; la philosophie de la connaissance.

S. Peirce et l’héritage pragmatiste en philosophie. A Peirce, dont elle a entrepris avec P. Thibaud la traduction et co-édition des oeuvres aux éditions du Cerf (3 volumes parus sur les dix prévus), elle a consacré deux livres : C. S. Peirce et lepragmatisme (PUF, 1993) et La pensée-signe(J. Chambon, 1993) et de très nombreux articles. Elle a souhaité montrer l’originalité et la fécondité des concepts peirciens pour la philosophie contemporaine, mais aussi de ses héritiers chez des pragmatistes comme Frank Ramsey ou Hilary Putnam dont elle a traduit en français plusieurs ouvrages et à qui elle a consacré un livre Hilary Putnam, l’héritage pragmatiste (PUF, 2002), essentiellement sur le plan de la philosophie du langage et de la logique, de la philosophie de l’esprit, de la philosophie de la connaissance et de l’ontologie. Plus récemment elle a publié un ouvrage en anglais The Pragmatists and the Human Logic of Truth (2014), consacré aux conceptions pragmatistes de la vérité. De façon générale, il s’agit pour elle de résister à l’imagerie tenace donnant du pragmatisme une vision exactement contraire à ce qu’il fut à l’origine, à savoir, non pas une philosophie matérialiste, utilitariste, réduisant toute pensée à l’action, voire à sa « cash value », mais une métaphysique de la science d’inspiration foncièrement réaliste, rationaliste mais non positiviste, s’appuyant sur la logique et la science sans pourtant s’y réduire. Dans Le doute en question, parades pragmatistes au défi sceptique (Editions de l’éclat, 2005 ré-édité en 2016 avec une longue postface), elle a notamment examiné la nature et la portée de la contribution pragmatiste (chez Peirce, Ramsey, James et Putnam) au défi contemporain que représente le scepticisme dans les domaines de la connaissance, de l’éthique et de la métaphysique. Contrairement à la lecture anti-réaliste et anti-métaphysique majoritaire aujourd’hui (chez des philosophes comme Robert Brandom ou Huw Price), elle soutient que le pragmatisme n’est en rien hostile à la métaphysique (entendue en un certain sens) et qu’il implique même, s’il est bien conçu, le réalisme.

Métaphysique. Dans une perspective à la fois historique (notamment médiévale) et analytique, ses travaux visent aussi à proposer de nouvelles formulations du problème classique des universaux, dans ses aspects logico-linguistiques, physiques et métaphysiques. Dans le prolongement de ses travaux universitaires et des pistes qu’elle avait indiquées en 1995 (La métaphysique, in Notions de philosophie, Gallimard), elle essaie aussi de voir comment on peut reprendre le projet, envisagé et rejeté par Kant, d’un « système de préformation de la raison pure », dans la triple perspective de l’histoire de la métaphysique, de l’ontologie de tradition analytique, mais aussi des recherches empiriques en cours dans les sciences de la nature et dans les sciences cognitives. Selon elle, l’attitude philosophique correcte ne se résume pas en une réflexion sur des savoirs constitués dans les termes d’une analyse de type épistémologique  visant à déterminer si et pour quelles raisons les théories scientifiques sont vraies, ou encore à raconter l’histoire de celles qui peuvent recevoir le titre de connaissances justifiées : elle consiste aussi à s’interroger sur le type de réalité dont parlent les théories scientifiques : il ne peut y avoir d’analyse épistémologique de la science sans une analyse métaphysique des questions abordées en son sein. Elle a publié plusieurs articles en français et en anglais sur la méthode de l’analyse conceptuelle en métaphysique ainsi que sur le statut des propriétés et des dispositions. Dans Le Ciment des choses : petit traité de métaphysique scientifique réaliste paru aux éditions d’Ithaque en avril 2011, elle montre comment, en contournant les pièges du réalisme modal comme le rêve scientiste d’une métaphysique naturalisée, on peut toujours considérer la métaphysique comme une science. Prenant appui sur ces propriétés auxquelles les sciences physiques et cognitives  mais aussi l’épistémologie elle-même en ses récents développements, prêtent de nouveau une grande attention, que sont les pouvoirs et les dispositions, elle montre comment cette métaphysique scientifique peut prendre la forme d’un réalisme des dispositions. Dans ses cours récents au Collège de France et dans ses travaux (parus et à paraître), elle s’est plus particulièrement concentrée sur les enjeux d’une métaphysique des espèces naturelles et sur les nouveaux défis que soulève l’essentialisme dans ses variantes contemporaines, à partir d’une  approche logique et sémantique, mais au contact aussi des sciences empiriques (chimie, biologie, anthropologie cognitive, notamment).

Philosophie de la connaissance. L’approfondissement du réalisme scolastique sophistiqué que défend Peirce l’a conduite à articuler d’emblée sa propre recherche d’une forme satisfaisante de réalisme en métaphysique et les réflexions qu’elle a pu mener en philosophie de la connaissance, sur le modèle lockéen de l’« epistemology » ou de l’Erkenntnistheorie, ainsi que Peirce qualifiait lui-même sa sémiotique philosophique. C’est de nouveau l’examen de la question du réalisme, sous la forme qu’il a pu prendre dans la tradition pragmatiste et, en particulier, ses réserves à l’égard du réalisme pragmatiste ou « naturel » de Hilary Putnam, censé répondre à notre « crainte de la perte du monde », qui l’ont conduite à reprendre ces questions et, partant de là, à prendre part aux discussions autour du scepticisme, qui occupent une place centrale dans la philosophie contemporaine de la connaissance. A la fin de son livre de 2005,  Le Doute en question, elle a proposé sinon les bases de ce que pourrait être une nouvelle définition de la connaissance, à tout le moins, les contraintes minimales qui, si l’on reste fidèle à certains enseignements du pragmatisme, doivent peser sur elle.
En définissant la connaissance,  non pas comme une croyance vraie justifiée, ni davantage comme une capacité vertueuse de l’agent sur le modèle de l’épistémologie des vertus, mais comme un système de questions (doutes) et de réponses (croyances provisoires) au sein d’une enquête (inquiry) rationnelle évaluée et contrôlée par des agents responsables, l’objectif est ainsi d’opposer une meilleure parade au défi sceptique, d’élaborer une approche de la connaissance comme éducation sentimentale et rationnelle, de développer une conception non déontologique de la justification, de proposer une métaphysique des normes dans un cadre naturaliste mais non réductionniste, ce qui oblige à  ouvrir l’épistémologie à l’éthique, mais aussi à la philosophie de l’esprit et, une fois encore, à la métaphysique.
Dans sa leçon inaugurale, prononcée le 5 mai 2011, au Collège de France, La connaissance métaphysique, parue aux éditions Fayard en septembre 2011, elle a précisé de quelle manière il était possible d’appliquer ce nouveau modèle de la connaissance à la métaphysique. Dans ses travaux plus récents, elle a repris ce modèle pour renouveler la réflexion sur la connaissance pratique (cours et séminaire de l’année 2015 du Collège de France) et sur la nature des vertus épistémiques (cours et séminaire du Collège de France de  2016) et plus récemment sur notre conception de la démocratie (cours et séminaires 2017).

En 2014, elle a créé deux groupes de recherché très actifs, un Groupe de recherche en épistémologie (GRÉ) http://www.college-de-france.fr/site/metaphysique-philosophie-connaissance/Presentation__1.htm; et en 2015, un Groupe d’Etudes de Métaphysique http://www.college-de-france.fr/site/metaphysique-philosophie-connaissance/Groupe-dtudes-en-Metaphysique.htm; ces deux groupes, qui se réunissent très régulièrement, ont déjà organisé plusieurs colloques internationaux, dont certains des actes ont pu déjà être mis en ligne sur le site électronique créé par la chaire, “la Philosophie de la connaissance au Collège de France”.https://www.college-de-france.fr/site/metaphysique-philosophie-connaissance/dition-electronique.htm

Œuvres

Livres
  • C. S. Peirce et le pragmatisme, Paris, Presses Universitaires de France, 1993 ; épuisé ; en ligne : http://books.openedition.org/cdf/1985
  • La pensée-signe : études sur Peirce, Nîmes, Éditions Jacqueline Chambon, 1993 ; épuisé ; en ligne : http://books.openedition.org/cdf/2209
  • Hilary Putnam, l’héritage pragmatiste, Paris, Presses Universitaires de France, 2002 ; épuisé ; en ligne : http://books.openedition.org/cdf/2010
  • Le doute en question : parades pragmatistes au défi sceptiqueParis, Éditions de l’éclat, 2005. Ré-édité en 2016 avec une longue postface.
  • Le ciment des choses : petit traité de métaphysique scientifique réaliste, Paris, Éditions d’Ithaque, 2011.
  • La connaissance métaphysiqueLeçon inaugurale du 5 mai 2011(Chaire de Métaphysique et philosophie de la connaissance du Collège de France). Paris, Éditions Fayard, septembre 2011.Version française en ligne: http://books.openedition.org/cdf/444
  • Metaphysical Knowledge : English Version online: http://books.openÉdition.org/cdf/2198
  • The Pragmatists and the Human Logic of Truth. Paris, oct. 2014. Collection numérique « La Philosophie de la connaissance du Collège de France », http://books.openedition.org/cdf/3652
  • La métaphysique et les sciences: les nouveaux enjeux. Paris, oct. 2014. Collection numérique « La philosophie de la connaissance du Collège de France », http://books.openedition.org/cdf/3684.
  • Pragmatism and Vagueness (The Venetian Lectures) janvier 2019, Mimesis International.
Édition et co-édition d’ouvrages
  • Édition d’un numéro spécial consacré à « La métaphysique de Peirce », Philosophie, n°10, 1986.
  • Co-édition avec Ph. de Rouilhan des Ecrits posthumes de G. Frege (édition et traduction du Nachlass), menée au sein de l’Institut d’Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques. Nîmes, Éditions J. Chambon, 1999.
  • Co-édition avec P. Thibaud des Oeuvres philosophiques de C. S. Peirce. Paris, Éditions du Cerf: Oeuvres 1 Pragmatisme et Pragmaticisme,  C. Tiercelin, 2002; OEuvres 2 Pragmatisme et Sciences Normatives, trad. C. Tiercelin, P. Thibaud, J.-P. Cometti, 2003; OeuvresEcrits Logiques, trad. C. Tiercelin, P. Thibaud, 2006. A paraître : Oeuvres Philosophie de la logique. En préparation: OeuvresPhilosophie et catégories. OeuvresPhilosophie et sémiotique. Oeuvres 7 Philosophie de l’esprit. OEuvresEpistémologie I. OeuvresEpistémologie 2. Oeuvres 10 Métaphysique et Religion.
  • Co-édition avec J.-P. Cometti de Cent ans de philosophie américaine, Actes du Colloque de Cerisy, 1995, Pau, Presses de l’Université de Pau, 2003.
  • La reconstruction de la raison: dialogues avec Jacques Bouveresse,  C. Tiercelin (ed.) : https://books.openedition.org/cdf/3435Ce livre numérique réunit les contributions au colloque organisé par la chaire les 27-29 mai 2013 au Collège de France.
  • La métaphysique du temps : perspectives contemporaines, Alexandre Declos et Claudine Tiercelin (dir.), Éditions Collège de France (collection Philosophie de la connaissance), 2021.
Traductions et co-traductions
  • Questions Mortelles, de Thomas Nagel, co-traduit de l’américain (avec P. Engel)(Mortal Questions). Paris, Preses Universitaires de France, 1983.
  • Représentation et Réalité, de Hilary Putnam, traduit de l’américain (Representation and Reality), Paris, Gallimard, 1990.
  • Le réalisme à visage humain, de Hilary Putnam, traduit de l’américain (Realism and the Human Face), Paris, Le Seuil, 1992.
  • S. Peirce : Le raisonnement et la logique des choses, traduit de l’américain (Reasoning and the Logic of Things), en collaboration avec C. Chauviré et P.Thibaud, Paris, Éditions du Cerf, 1995.
  • La redécouverte de l’esprit, de John Searle, traduit de l’américain (The Rediscovery of Mind), Paris, Gallimard, 1995.
  • La construction de la réalité sociale, de John Searle, traduit de l’américain (The construction of social reality), Paris, Gallimard, 1998.
  • Le mystère de la conscience, de John Searle, traduit de l’américain (The mystery of consciousness), Paris, Éditions Odile Jacob, 1999.
  • «La logique dans les mathématiques » de G. Frege, co-traduit de l’allemand avec F. Nef, Frege, Ecrits posthumes, éd. Ph. de Rouilhan et C.Tiercelin, Nîmes, Éditions J. Chambon, 1999.
  • Le sentiment même de soi, de A. Damasio, co-traduit de l’américain avec C. Larsonneur (The Feeling of What Happens), Paris, Éditions O. Jacob, 1999.
  • Pragmatisme et pragmaticisme de C.S. Peirce, traduit de l’américain du volume 1 des OEuvres de C.S. Peirce. Paris, Éditions du Cerf, 2002.
  • L’esprit, ça ne marche pas comme ça (portée et limites de la psychologie computationnelle), de Jerry Fodor, traduit de l’américain (The mind doesn’t work that way), Paris, Éditions O. Jacob, 2003.
  • Pragmatisme et sciences normatives de C.S. Peirce, co-traduit de l’américain avec P. Thibaud et J.-P. Cometti, volume 2 des OEuvres de C.S. Peirce, Paris, Éditions du Cerf, 2003.
  • Ecrits Logiques de C. S. Peirce, co-traduit de l’américain avec P. Thibaud et J.-P. Cometti, volume 3 des OEuvres de C.S. Peirce, Paris, Éditions du Cerf, 2006.
  • L’articulation des raisons, de Robert Brandom, co-traduit de l’américain avec J.-P. Cometti, Paris, Éditions du Cerf, 2009.
Articles
  • « Que signifie : “voir rouge”? La sensation et la couleur chez C.S. Peirce » Archives de philosophie, 47/3, 409-429.
  • « Peirce on machines, self-control and intentionality”, in The Mind and The Machine: Philosophical Aspects of Artificial intelligence, S. Torrance (ed.), Chichester, Sussex, 99-113 (traduit en japonais et en danois).
  • « Logique, psychologie et métaphysique : les fondements du pragmatisme selon C.S. Peirce », Zeitschrift für allgemeine Wissentschaftstheorie, XV1 / 2, 229-250.
  • « Le vague est-il réel? Sur le réalisme de C.S. Peirce », Philosophie, n°10, 69-96.
  • « Peirce et Berkeley : l’esprit et les signes », Cahiers du groupe de recherches sur la philosophie et le langage, n° 8, 23-48.
  • « Peirce ou le courant sémiotico-sémantique de la logique formelle », Cahiers du groupe de recherches sur la philosophie et le langage, n° 10, 39-71.
  • « Peirce ou le projet d’une logique du vague », Archives de philosophie, n°4, 553-579.
  • “Reid and Peirce on Belief” in The Philosophy of Th. Reid, M.Dalgarno & E. Matthews (eds.), Amsterdam, Kluwer Akademic Publishers, 209-223.
  • Articles : Porphyre ; C.S. Peirce et la scolastique, Handbook of Metaphysics and Ontology, H. Burkhardt & B. Smith (eds.), Münich. Philosophia Verlag.
  • « La première philosophie de C.S. Peirce», L’âge de la science, lectures philosophiques, n°3 : La philosophie et son histoire, Paris, Éditions O. Jacob, 71-84.
  • “Peirce’s Logic of Vagueness”, IMFUFA, Tekst NR 205, Roskilde Universitet, Danemark.
  • « Le Vague de l’objet », Cruzeiro Semiotico, 29-41.
  • “Peirce’s semiotic version of the semantic tradition in formal logic”, New Inquiries into Meaning and Truth, N. Cooper & P. Engel (eds.), Harvester Press,187-213.
  • « La sémiotique peut-elle être une science? », Cruzeiro Semiotico, 27-47.
  • “Vagueness and the unity of Peirce’s realism”, Transactions of the C.S. Peirce Society, vol. XXVIII, n°1, 51-82.
  • Présentation et traduction de C.S. Peirce « Sur l’algèbre de la logique » (1885), Logique et Fondements des Mathématiques Anthologie (1850-1914), Travaux de l’Institut d’Histoire et Philosophie des Sciences et des Techniques de Paris 1, éd. Ph. de Rouilhan et F. Rivenc, Paris. Payot, 143-172.
  • “Peirce’s realistic approach to mathematics: or, can one be a realist without being a Platonist?” C.S. Peirce and the Philosophy of Science (1989 Harvard Conference), University of Alabama Press, E.C. Moore (ed.), 30-48.
  • « Entre grammaire spéculative et logique terministe : la recherche peircienne d’un nouveau modèle de la signification et du mental », Histoire, Epistémologie, Langage, tome 16, fasc. I., 89-121.
  • «Dualité, Triadicité et Signification en Mathématiques », La connaissance philosophique, recueil en hommage à l’oeuvre de G. Granger, éd. J. Proust et E. Schwartz, Paris, Presses Universitaires de France,169-186.
  • « La conception peircienne de rationalité normative », Travaux du Centre de Recherches Semiologiques, Neuchâtel, 1-32.
  • « Un pragmatisme conséquent? », Critique, 567-568, n° spécial consacré à Jacques Bouveresse, 642-660.
  • “Peirce’s relevance for contemporary issues in Cognitive Science”, Acta Philosophica Fennica, n°58, 37-74.
  • « La métaphysique », Notions Philosophiques, éd. D. Kambouchner, Paris. Gallimard, réédit. 2003, vol. II, 387-500.
  • “Peirce on norms, evolution and knowledge”, Transactions of the Peirce Society, vol. XXXIII n°1, 35-58.
  • « Sur l’idéalisme de C.S. Peirce », Revue Philosophique, n°3, numéro spécial consacré au pragmatisme, 337-352.
  • Compte-rendu de Richard Rorty, Objectivisme, relativisme et vérité, Dialogue, 883-885.
  • “Die schwierige Beziehung von Metaphysik und Wissenschaft”, Deutsche Zeitschrift für Philosophie, Berlin, 103-117.
  • « L’empire du sens fait-il partie de l’empire de la nature? », Critique 612, 246-267.
  • “Peirce’s objective idealism: a defence”, Transactions of the Peirce Society, 1998, n°1, 1-28.
  • Compte rendu de Kelly Parker’s, The continuity of Peirce’s philosophy, Transactions of the C. S. Peirce Society.
  • « L’influence scotiste dans le projet peircien d’une métaphysique comme science », numéro spécial consacré à Jean Duns Scot et la métaphysique classique, Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques, 83/1, 117-134.
  • « Comment donner un visage humain à la vérité sans la défigurer? Sur le pragmatisme de Putnam», Revue internationale de philosophie 207, (numéro spécial sur le pragmatisme), 37-60.
  • Articles dans le Dictionnaire d’histoire et philosophie des sciences, éd. Dominique Lecourt, Presses Universitaires de France, 1999. Induction : p.506-511 ; Helmholtz : p.482 ; Parcimonie : p. 721-722 ; Réalisme : p.802-806.
  • « Wittgenstein et Peirce », La philosophie autrichienne : spécificités et influences, Tunis, Publications de l’Université de Tunis, éd. M. Ouelbani, 46-74.
  • « C. S. Peirce ou l’idée d’une métaphysique scientifique évolutionnaire» Philosophies de la Nature, éd. O. Bloch, Paris, Publications de la Sorbonne, série Philosophie, n°5, 453-463.
  • “Philosophers and the Moral Life”, Transactions of the C.S. Peirce Society Essays in Honor of Richard S. Robin, vol. XXXVIII, n° 1/2, 307-326.
  • « La métaphysique et l’analyse conceptuelle », Revue de Métaphysique et de Morale, n°4, Numéro spécial: Métaphysique et ontologie : perspectives contemporaines, 559-584.
  • « Sur la réalité des propriétés dispositionnelles » Le réalisme des universaux, Cahiers de l’université de Caen, n°38-39,127-157.
  • « Dans quelle mesure le langage peut-il être naturel (Condillac, Reid)?» in Condillac, l’origine du langage, éd. A. Bertrand, Paris, Presses Universitaires de France, 19-56.
  • « La sémiotique philosophique de Charles Sanders Peirce », Questions de sémiotique, éd. A. Hénault, Paris, Presses Universitaires de France, 15-52.
  • Articles de philosophie de la connaissance et de métaphysique dans le Grand Dictionnaire de la Philosophie, éd. M. Blay, Paris, Larousse, 2003. Articles: abduction, abstraction, catégorie, communauté, continu, émergence, enquête, expérience, icône, index, interprétant, pragmatisme, maxime pragmatiste, sémiotique, signe, solidarité, symbole, tiercéité (métaphysique), transcendantalisme, tychisme, type/token, universel, universaux (philosophie médiévale), vérité (théorie pragmatiste).
  • « Expliquer et comprendre : l’approche pragmatiste de Putnam », Explication-Compréhension : regards sur les sources et l’actualité d’une controverse épistémologique, éd. N. Zaccaï-Reyners. Éditions de l’Université de Bruxelles, 129-147.
  • « Le projet peircien d’une métaphysique scientifique », Cent ans de philosophie américaine, éd. J.-P. Cometti et C. Tiercelin, Presses de l’Université de Pau, 157-182.
  • « Peirce, lecteur d’Aristote », Aristote au XIXe siècle, éd. D. Thouard, Presses Universitaires de Lille, 353-376.
  • « Le problème des universaux : aspects historiques, perspectives contemporaines», La structure du monde : objets, propriétés, états de choses; le renouveau de la métaphysique australienne, éd.J.-M. Monnoyer, Paris, Vrin, 339-353.
  • « Les philosophes et la vie morale », L’éthique de la philosophie, sous la direction de J.-P. Cometti, Paris, Kimé, 15-38.
  • “Ramsey’s pragmatism”, Dialectica, numéro special sur F.P.Ramsey, éd.P. Engel et J. Dokic, vol.58, n°4, 529-547.
  • “Abduction and the Semiotics of Perception”, Semiotica, numéro special sur l’Abduction, éd. F. Merrell et J. Queiroz, 389-412.
  • “Vagueness and the ontology of art”, Cognitio, 6/2, 221-253.
  • « Le nom propre chez Peirce» in Le Nom Propre, éd. F. Markovits, Corpus, n°50, 75-109.
  • “Metaphysics without ontology? Contemporary Pragmatism, numéro special consacré au livre de Putnam Ethics Without Ontology, 2006, p.55-66, avec les réponses de Putnam, 92-94.
  • « Dispositions et essences », Les dispositions en philosophie des sciences, éd. B. Gnassounou et M. Kistler, Paris, CNRS Éditions, 67-87.
  • “The importance of the medievals in the constitution of Peirce’s semeiotic and thought-sign theory” Semiotics and Philosophy in Charles Sanders Peirce, éd. R. Fabbrichesi Leo et S. Marietti, Cambridge Scholars Press (UK),158-183.
  • “Ethics and the sceptical challenge : a pragmaticist approach”, Cognitio, vol. 8/2, 315-340.
  • “Dispositions and essences”, Dispositions and Causal Powers, eds.R. Harré et M. Kistler, Ashgate, 81-102.
  • “The Fixation of Knowledge and the Question-Answer Process of Inquiry”. numéro spécial: Knowledge and Questions, éd.F. Lihoreau, Grazer Philosophische Studien, 77, 23-44.
  • « Mérites du réalisme dispositionnel: de quelques suggestions pour constituer une métaphysique scientifique réaliste», in Ce peu d’espace autour : six essais sur la métaphysique et ses limites, B. Mabille edit., Paris, les Éditions de la Transparence, 31-57.
  • “Peirce on Mathematical Objects and Mathematical Objectivity”, in New Essays on Peirce’s Mathematical Philosophy, Matthew Moore (Ed). La Salle, Illinois : Open Court, 81-121.
  • « Comment accéder à la connaissance mathématique?» , in Construction, Festchrifft for G. Heinzman, P.-E. Bour, M. Rebuschi & L. Rollet eds., College Publications, Tribute Series, 517-526.
  • « Disposons-nous enfin d’un cérébrascope, et si oui, pour quoi faire? », réponse à Denis Le Bihan, in La mondialisation, Colloque de rentrée 2010 du Collège de France, Revue.org. https://books.openedition.org/cdf/1514.
  • « Peirce et Wittgenstein face au défi sceptique », Paradigmi, Franco Angeli (ed.), 13-28. http://www.francoangeli.it/Riviste/Scheda_rivista.aspx?IDarticolo=40931
  • « Bouveresse dans le rationalisme français », in La philosophie malgré eux, Marseille, Agone, 11-34. http://revueagone.revues.org/1072
  • « Vérité et consensus », Revue de la Terre, n°8.
  • « Pourquoi la distinction entre éthique et méta-éthique importe-t-elle pour un comité d’éthique ? » in La bioéthique, pour quoi faire ? 70, coordonné par A. Benmakhlouf, Paris, Presses Universitaires de France, 339-350.
  • « Ernest Renan, taupier et torpilleur de la raison », in Ernest Renan, La science, la religion, la République, actes du colloque de rentrée 2012, sous la direction de Henry Laurens, Paris, éditions Odile Jacob,179-201.
  • « No pragmatism without realism ». Review of Huw Price’s Naturalism without mirrors. Oxford: Oxford University Press, 2011, Metascience 11, vol. 22 Issue 3, 659-665.
  • « Raison et sensibilité ». Actes du Colloque « La reconstruction de la raison, dialogues avec Jacques Bouveresse », aux éditions numériques du Collège de France. En ligne: http://books.openedition.org/cdf/3577
  • « Answers » in Peirce : 5 Questions ; F. Belluci, A.-V. Pietarinen & F. Stjernfelt, Automatic press, USA-GB, 273-278.
  • “Is there such a thing as metaphysical knowledge?”, Metaphysics and Ontology Without Myths, Fabio Bacchini, Stefano Caputo, Massimo dell Utri (eds.), Cambridge Scholars Publishing, Newcastle, 80-100.
  • « Pourquoi nous avons encore besoin des Lumières ». Texte et vidéo de ma communication du 8 janvier disponibles sur le site L’année de la Lumière en France. https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=sites&srcid=ZGVmYXVsdGRvbWFpbnxjbGF1ZGluZXRpZXJjZWxpbnxneDpmOWVhOWU4NDM5ZDUwMDQ
  • « Hilary Putnam : l’évolution du réalisme interne au réalisme naturel ou pragmatiste », Realtà, Verità, Rappresentazione. A cura di Pier Luigi Lecis, Vinicio Busacchi, Pietro Salis, Franco Angeli, Milan, 267-288.
  • « Les philosophes français face à la guerre ». Actes du Colloque de rentrée  du Collège de France ; «Autour de 14 », sous la direction de A.Compagnon, Paris, O. Jacob, 195-221.
  • « Chance, love and logic: Ramsey and Peirce on norms, rationality and the conduct of life », dans Persson J., Hermerén G. et Sjöstrand E. (éd.), Against boredom. 17 essays on ignorance, values, creativity, metaphysics, decision-making, truth, preference, art, processes, Ramsey, ethics, rationality, validity, human ills, science, and eternal life to Nils-Eric Sahlin on the occasion of his 60th birthday, Fri Tanke, 221‑256, http://lup.lub.lu.se/record/8056958.
  • « In Defense of a Critical Commonsensist Conception of knowledge », International Journal for the Study of Scepticism 6, 182-202.
  • « Epistémologie des vertus et sensibilité au vrai », in La connaissance et ses raisons : perspectives épistémologiques contemporaines, Actes du Colloque « La connaissance et ses raisons », Collège de France, 15-16 septembre 2015. M. Chevalier et N. Gaultier eds., « La philosophie de la connaissance au Collège de France » ; http://books.openedition.org/cdf/4212
  • « Jean-Pierre Cometti: in Memoriam »,Revue de Métaphysique et de Morale, No2, 303-306.
  • « The Contemporary Relevance of Peirce’s Views on the Logic and Metaphysics of relations », Argumenta 2, 1, 125-138.
  • « La métaphysique et les sciences : les nouveaux enjeux », version légèrement augmentée de la conférence inaugurale prononcée le 26 juin 2014 au Ve Congrès de la Société de philosophie des sciences (« Métaphysique des sciences », Lille, 25-27 juin 2014), Lato Sensu. Revue de la société de philosophie des sciences, n°1, vol.3, 2016, 1-16 ; http://sites.uclouvain.be/latosensu/index.php/latosensu/article/view/583
  • « Was Peirce a Genuine Anti-Psychologist in Logic ? » European Journal of Pragmatism and American Philosophy, Symposia : Pragmatism and Psychologism » (Rosa M. Calcaterra &  Roberta Dreon eds.), IX-1, online : http://ejpap.revues.org/1003
  • « Que valent les idées face aux croyances ? »,Conférence inaugurale de la Société portugaise de philosophie, Porto, 8 septembre 2016 ; Filosofia: Revista da Faculdade de Letras da Universidade do Porto, 33 (2016).
  • « Pourquoi le pragmatisme implique le réalisme », Cahiers Philosophiques (2017/3), n°150, pp. 11-34.https://www.cairn.info/revue-cahiers-philosophiques-2017-3-page-11.htm
  • « Et si nous considérions l’abduction comme un sentiment épistémique ? », Actes du colloque de Grenoble sur l’abduction (4-5 novembre 2015), Recherches sur la philosophie et le langage, Paris, Vrin, p. 81-95.
  • Entretien avec S. Levesque. RevueLe Cygne Noir. n°6 « En dialogue avec l’histoire ».  http://www.revuecygnenoir.org/numero/article/tiercelin-entretien.
  • « The Economy of Research and the Proper Defense of Knowledge and Intellectual Virtues ». Transactions of the C. S. Peirce Society, vol.54, n°2,, p. 183-207. https://www.jstor.org/stable/10.2979/trancharpeirsoc.54.issue-2?fbclid=IwAR1RE07fpBDwUFqinR4k6ZkGsxgOxTbGj1AIs6OH-sQwew6PfWigpqwy_Bs
  • « Comment situer l’esprit dans la nature ? Exposé au Colloque de rentrée du Collège de France (18-20 octobre). http://www.college-de-france.fr/site/colloque-2017/symposium-2017-10-20-11h45.htm in Les Natures en questions, sous la direction de Ph. Descola, Paris, éditions O. Jacob, p. 227-253.
  • « Survivre sans contact ? », dans Ethique du grand âge et de la dépendance, D. Monnerond et R-P Droit (dir), Paris, P.U.F, p.116-117, texte issu de sa participations aux travaux menés dans le cadre de la Fondation Partage et Vie et de sa communication donnée à l’occasion des premières estivales de la Fondation, qui se sont déroulées en visio-conférence, le 26 juin 2020 sur le thème : « L’éthique du grand âge à l’épreuve de la crise ».

Travaux académiques

Notice
 Colloques
  • Les émotions sont-elles irrationnelles ? dans L’irrationnel aujourd’hui, sous la direction de Jean Baechler et Gérald Bronner, Paris, Hermann, 2021, p.55-85, texte issu de sa communication au colloque Irrationalité, à la Fondation Simone et Cino del Duca, du 19 au 21 novembre 2019.
 Autres interventions
  • La liberté de penser, conférence prononcée dans le cadre du cycle « Des académiciens en Sorbonne », le 11 juin 2021.

Liens