Le développement durable

La création par l’Académie des Sciences et l’Académie des Sciences morales et politiques d’un groupe d’étude sur le développement durable fait partie des initiatives prises pour faire avancer le rôle des sciences — de toutes les sciences, y compris les sciences humaines — dans nos sociétés. Ce groupe, interacadémique et interdisciplinaire, répond à la volonté d’éviter que le progrès des sciences ne soit une cause de détérioration des équilibres sociaux ainsi que de la qualité de la vie et de l’environnement. Il réfléchit non seulement sur des objectifs tels que la réduction des inégalités de développement et la lutte pour une sécurité alimentaire, mais aussi sur les politiques économiques et sociales à élaborer. Il a porté, jusqu’alors, son analyse sur l’Afrique intertropicale. Cette réflexion lui a permis de dégager quelques idées fortes.

 

Les conditions d’une satisfaction durable des besoins alimentaires

 

Groupe de travail inter-académique (Académie des Sciences, Académie des Sciences morales et politiques)
présidé par M. Pierre Bauchet, membre de l’Institut.

 

La globalisation de la planète entraîne une remise en cause des structures et, par la-même, de la durabilité des progrès rélaisés: le développement se fragilise.

C’est particulièrement vrai de la continuité de la satisfaction des besoins alimentaires. Elle est aujourd’hui menacée par l’augmentation rapide de la population mondiale, sa concentration dans les villes, les migrations internationales, la dégradation de l’environnement et les épidémies.

Ce cinquième Cahier des sciences morales et politiques est consacré aux conditions d’une satisfaction durable des besions alimentaires dans le monde. Il comprend cinq études, présentées à la Fondation Singer-Polignac par ce groupe interacadémique.

Il est suivi d’un rapport, rédigé par M. Bertrand du Marais, sur la conférence mondiale des Académies des sciences qui s’est tenu à Tokyo entre les 15 et 18 mai 2000, au cours de laquelle ces rapports furent diffusés.

 

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L’éducation, fondement du développement durable en Afrique

 

En ce début du XXIe siècle, la Banque mondiale évalue à 110 millions le nombre d’enfants non-scolarisés en âge d’aller à l’école primaire. Plus de 60 % d’entre eux sont des filles. Un enfant sur quatre ne termine pas le cycle primaire; un sur deux en Afrique. Près d’un milliard d’adultes sont analphabètes.

En Afrique, les taux d’alphabétisation et de scolarisation sont inférieurs à ceux de la plupart des pays du tiers-monde sur les autres continents. Ces chiffrent donnent la mesure du défi de l’Education pour tous, programme des Nations Unies visant à atteindre la scolarisation primaire universelle en 2015 et la parité garçons/filles dès 2005. Les conséquences de ce retard sur le sous-développement sont lourdes et appellent une réflexion d’ensemble sur ses causes et ses remèdes.

Le thème de ” L’éducation, fondement du développement durable en Afrique ” a fait l’objet d’un colloque tenu en novembre 2002 à la Fondation Singer-Polignac, à l’initiative d’un groupe de travail interacadémique placé sous l’égide de l’Académie des sciences morales et politiques et de l’Académie des sciences.

Ce sont les Actes de ce colloque qui sont réunis dans ce volume.

L’ambition n’est pas de définir ce que devrait être ” la bonne politique de l’éducation ” qui est de la responsabilité des gouvernements, mais de faire connaître les avancées de la pratique et de la recherche, en faisant appel à des responsables africains des politiques d’éducation qui ont fait part de leur expérience te de leurs suggestions, ainsi qu’à des chercheurs qui ont présenté la conclusion d’études menées en Afrique.

 

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