Séance solennelle du 15 novembre 2004
par M. Jean Cluzel, Secrétaire perpétuel de l’Académie
EXIGENCE.
Ce mot qui résonne clair et dru sous la Coupole devait, en ce jour, être choisi comme thème du discours prononcé statutairement par le Secrétaire perpétuel.
Il s’imposait doublement :
- en raison de la personnalité de Madame Geneviève de Galard, lauréate du Grand Prix de l’Académie,
- en raison du programme d’année proposé par notre Président.
D’un côté, une vie ayant l’exigence comme boussole. De l’autre, une construction politique à l’échelle d’un continent, ayant pour ciment les exigences de la démocratie.
D’un côté, le destin d’une personne. De l’autre, celui de millions d’êtres humains.
Mais, de part et d’autre, la même conscience de l’indispensable dévouement aux choix faits, une fois pour toutes, et si parfaitement définis par Goethe lorsqu’il s’exclamait :
« Qu’est-ce que ton devoir ? L’exigence de chaque jour ».
Cette maxime met en avant le concept toujours actuel qu’est l’exigence. En elle-même, celle-ci ne possède aucune valeur morale particulière, puisqu’elle signifie simplement une force qui oblige à l’action. Émanant de notre for intérieur, elle est signe de notre liberté morale qui s’exerce pleinement dans l’accomplissement du devoir.
Pour nous, cette force intérieure conduit à servir l’Académie, à laquelle nous avons désiré appartenir, avant que nos pairs ne nous en jugent dignes.
Aujourd’hui, le service de l’Académie nous pousse, en absolue priorité, à réfléchir à son rôle au sein du monde moderne.
Il est vrai que l’affaiblissement de l’autorité en bien des domaines a pour conséquence qu’une institution ne peut justifier son existence ni par son ancienneté ni par sa notoriété.
Qu’exige alors l’Académie afin que soient convenablement remplies ses missions ?
Pour répondre à cette question, il nous a semblé nécessaire d’inventer les méthodes et les actions correspondant aux besoins et aux attentes d’une société en incessante mutation.
Respecter notre héritage, en ayant l’audace des réformes nécessaires, pour être porteurs d’avenir, telles sont les trois exigences qui s’imposent à nous ou, en d’autres termes :
– une exigence de fidélité à l’institution
– une exigence d’adaptation à la société
– une exigence de présence au monde.
Exigence de fidélité à l’institution
Que notre Compagnie soit un lieu de traditions, la séance de ce jour suffit à le prouver. Le lieu, la date choisie et nos habits eux-mêmes, hérités de l’Empire, affirment notre attachement aux lignées d’académiciens qui se sont succédé sur ces fauteuils.
Nous sommes restés fidèles à un mode d’organisation original, calqué sur celui que le cardinal de Richelieu avait voulu pour l’Académie française : une assemblée d’hommes d’expérience, tenus par les liens de la confraternité et tournés vers la réalisation du bien commun. C’est pourquoi la mission spécifique confiée à notre Académie fut l’étude des « sciences morales et politiques », afin de conduire aux meilleurs modes de gouvernement.
Nous sommes restés fidèles à notre statut d’indépendance à l’égard des pouvoirs publics. Nous le devons au système de cooptation des membres par leurs pairs, condition indispensable à la liberté de l’institution. Ce modèle contraste avec celui des Académies russes ou anglo-saxonnes, proches parentes de notre C.N.R.S., dans lequel chaque discipline, chaque sous-discipline entend être représentée.
Nous sommes restés fidèles à notre héritage, où il n’y a pas seulement des figures, des faits ou des engagements. S’y trouve aussi un souffle qui, de génération en génération, nous pousse à agir, même si nous savons les buts si lointains, qu’ils en paraissent difficilement accessibles.
Nous sommes restés fidèles à notre idéal. Celui qui fonde notre République : l’idéal d’une élévation continue du savoir et de la vertu dans le corps civique, afin de permettre à la démocratie de devenir réelle. Certes, les penseurs du XXe siècle se sont — à juste titre — acharnés à dénoncer l’optimisme qui marqua longtemps une vision irénique de l’histoire. Au nom de la lutte des classes et des droits réels des citoyens pour les uns, au nom de l’inconscient pour les autres, voire au nom de la neurobiologie, chacun a porté son coup de canif à cette téléologie. Et comment ne pas reconnaître aujourd’hui que nos pères fondateurs — les Condorcet ou les Daunou — furent, foncièrement, des optimistes en imaginant un citoyen abstrait, dégagé de toute passion ? C’est une évidence. Mais aucun, jusqu’à ce jour, n’a prouvé qu’ils auraient fait erreur. Et c’est toujours de leur idéal que nous nous inspirons en qualité de membres de cette Académie. Même si l’expérience quotidienne nous prouve que savoir et moralité ne vont pas forcément de pair ou que morale et politique s’opposent souvent, rien ne saurait nous convaincre d’abandonner la posture morale de nos glorieux devanciers.
Nous sommes restés fidèles aux Lumières qui nous ont légué les armes permettant de lutter contre les dogmatismes et les fanatismes. Ces ancêtres ne nous ont toutefois pas montré les barrières qui contiendraient les excès de ces armes et dont l’un des symptômes fut l’irruption du relativisme. Détruire le préjugé, sans perdre de vue qu’il existe une vérité contraignante au-delà de la croyance personnelle : telle doit être aujourd’hui notre première exigence intellectuelle.
Nous sommes restés fidèles — on vient de le constater — à la cérémonie des prix de l’Académie à laquelle nous tenons à conférer une véritable solennité. Nous sommes, en effet, redevables d’un héritage de pensées, mais aussi d’une suite de paroles données : celles qui nous lient aux créateurs des fondations. Par le versement d’un capital, ils aident l’Académie à accomplir une partie de ses missions, en apportant leur part — une large part — aux si nécessaires développements de la vie culturelle et des actions humanitaires.
Mais, tout en restant fidèles à nos engagements, nous aurions tort de croire que nous sommes ainsi quittes de nos devoirs.
C’est pourquoi en toutes matières, nous avons voulu réformer notre pratique pour l’adapter aux évolutions de l’époque. C’est que l’obéissance stricte et sans réflexion à la règle eût été une faute : « Ce n’est pas la règle qui nous garde ; c’est nous qui gardons la règle », faisait dire Bernanos à la Mère supérieure dans le Dialogue des carmélites.
Exigence d’adaptation à la société
S’adapter est une nécessité d’autant plus forte que l’essentiel semble maintenant courir le risque d’être attaqué.
En effet, des obstacles apparaissent chaque jour, de plus en plus nombreux, pour s’opposer à la construction d’une société gouvernée par la Raison et qu’il nous faut bâtir contre vents et marées. Il y a vingt ans, pour faire écho à la Critique de la Raison pure, un philosophe allemand décrivait, dans la Critique de la Raison cynique, les différentes postures du refus de la Raison, depuis celui de Gorgias jusqu’à ceux de notre temps. Toutes les formes du nihilisme y sont passées en revue.
Des obstacles inattendus s’opposent à la réalisation de l’idéal. Les obscurantismes identitaires font passer origines et croyances avant le libre examen. Tandis que le manque de vertu peut en inciter d’autres à faire croire que des données historiques amplement vérifiées sont encore objets de débats de spécialistes, retournant ainsi les armes de la critique contre la vérité.
Mais, surtout, l’élévation du niveau général de l’éducation a permis de multiplier le nombre des « demi habiles » que stigmatisait déjà Blaise Pascal. Qui sont-ils ? Pascal nous le dit : ceux qui méprisent à la fois le peuple sans éducation et les habiles qui ont fait de la recherche de la vérité leur vocation. Ce sont tous ceux qui, sachant un peu de tout et beaucoup de rien, mélangent sous leurs plumes le vrai et le faux, jusqu’à ne plus pouvoir les discerner. Ce sont tous ceux dont les approximations font à leur tour objet de bricolage ; il serait bien avisé celui qui serait en mesure de dire quels propos saugrenus pourraient en sortir : un discours documenté, bâti selon les règles de la logique, mais totalement erroné. Ces énoncés se multiplient, et les fausses prémisses comme les postulats aberrants circulent aujourd’hui en si grand nombre qu’ils influencent de façon maléfique l’opinion publique.
Telle est la tranchée dans laquelle se doit de camper l’Académie : endiguer les rafales de non-sens d’où qu’elles proviennent, créer un barrage contre l’invasion d’une barbarie, porteuse d’une culture sans exigence, avide de gloire et d’argent et prête à tout submerger.
Voilà où se trouve exactement la ligne de front ! Fournir au plus grand nombre un ensemble de données avérées, honnêtes dans leur présentation, à partir desquelles un véritable dialogue démocratique deviendrait à nouveau possible. C’est pourquoi une vingtaine de groupes de travail se sont constitués au sein de l’Académie ; ils fournissent analyses et réflexions sur des thèmes majeurs de nos sociétés : droit de la famille, droit d’auteur et Internet, nécessité de l’éducation dans les politiques de développement, respect de la vie privée dans la société de l’information, rôle et place de l’armée dans la France du XXIe siècle… Et ce ne sont là que quelques exemples. Ces textes forment le début d’une collection, éditée par les Presses Universitaires de France, sous le titre « Cahiers des Sciences morales et politiques ». Depuis 2001, 18 cahiers ont été publiés et 3 se trouvent actuellement sous presse. S’y ajoute, la parution, chaque année, d’un volume reprenant l’ensemble des communications prononcées devant l’Académie pendant l’année écoulée.
L’exigence d’œuvrer chaque jour à la formation de l’opinion publique, ferment de toute vie démocratique, se traduit enfin pour nous en exigence de présence au monde, de façon à mettre à disposition les trésors d’humanisme que recèle, parmi d’autres, notre Académie.
Ce trésor, nous devons le rendre disponible au service du monde. Tant il est vrai que nous nous trouvons dans une situation identique à celle que connut François Bloch-Lainé. Nommé à la tête de la Caisse des Dépôts et Consignations, celui-ci s’était aperçu, dans les années 50, qu’il régnait — comme ses prédécesseurs depuis 1816 — sur une masse financière sans influence réelle sur la marche des affaires publiques. Il sut alors convaincre le gouvernement de lui permettre d’utiliser cet argent pour consentir des prêts à long terme au profit de certaines institutions publiques et semi-publiques. Cette révolution silencieuse, qui ne fut pas inutile dans la reconstruction et la modernisation du pays, se poursuit sous nos yeux.
De la même manière, la situation actuelle — qui impose une reconstruction civique et non plus seulement matérielle — réclame de nous que nous sachions apporter au monde la présence de nos propositions intellectuelles et de nos forces spirituelles.
Exigence de présence au monde
Que veut bien dire pour une Académie un objectif de présence ? Être présent, ce n’est pas disposer d’un pouvoir ; l’expression consacrée de « Parlement des savants » qui nous est appliquée, nous ravit tous, mais elle ne doit pas être un leurre. Certes, parmi nos missions, se trouve celle de conseiller les Pouvoirs publics. Il nous est toujours agréable de rappeler que nous sommes à l’origine des premières lois sociales françaises ; c’était en 1840 et c’était le rapport Villermé.
Mais depuis cent soixante ans, les organismes d’expertise se sont multipliés : Conseil économique et social, Commissions parlementaires et autres Observatoires dits indépendants, sans compter d’innombrables rapports qui n’ont pour autre destin que de s’accumuler sur les bureaux ministériels… À ce sujet, Michel Camdessus — auteur d’un rapport appelé à devenir célèbre — ne craignait pas, dans une déclaration du 31 octobre, de stigmatiser ce « matraquage d’analyses toutes faites » dont souffre notre pays.
Le génie de l’Académie est ailleurs. Il ne consiste pas à ajouter une opinion à la cacophonie des opinions. Il n’a pas pour objet de légitimer telle ou telle position, tel ou tel préjugé. En effet, si notre but n’était pas exclusivement d’éclairer les esprits, si notre unique fin ne résidait pas dans le triomphe de la vérité, peut-être vaudrait-il mieux nous taire ?
Notre véritable mission a pour objectif d’aller au vrai en assurant la diffusion de connaissances certaines sur les questions humaines afin que celles-ci puissent se répandre au service du plus grand nombre, en France et dans le monde. C’est du reste avec ce souci que l’Académie prépare déjà activement pour l’an prochain la célébration officielle du centenaire de la loi de Séparation de l’Église et de l’État. À la demande de Monsieur le Premier ministre, elle fournira au plus large public un savoir assuré et accessible, éloigné à la fois de la masse des productions sans garanties de scientificité et des tumultes de l’actualité sans réflexion.
Notre premier devoir est donc bien de communication.
À vrai dire, cette affirmation est vieille de plus d’un siècle. En 1895, Léon Say, Président de l’Académie, déclarait ici-même : « Notre vie académique a rarement été aussi intense que cette année [ il s’agissait du premier centenaire de l’Institut ], quoiqu’elle se soit fort peu répandue au-dehors. C’est d’ailleurs notre habitude de ne travailler que la porte entr’ouverte ».
Eh bien, depuis une quinzaine d’années, nous avons voulu ouvrir plus largement ces portes. Si l’on permet le parallèle, nous avons décidé de sortir du cloître, comme le firent au XIIIe siècle les frères mendiants voulant combattre l’hérésie. C’est ce que nous pouvons aujourd’hui offrir — l’Inquisition en moins, évidemment. Car nous savons que la vérité ne doit pas être brutalement imposée, mais librement acceptée ; et que notre rôle n’est pas de dominer, mais de proposer.
C’est le pari qu’en 1998 fit Monsieur Pierre Messmer lorsqu’il proposa à la Commission administrative de l’Académie, qui l’accepta, la création d’un site Internet. Là seraient publiés les textes académiques, ainsi que les discours et conférences des académiciens prononcés en dehors de leurs charges. Ce site est en ligne depuis le début de l’an 2000 : le mois dernier, il a reçu plus de 20 000 visiteurs qui ont procédé à 480 000 connexions pour, chaque jour, télécharger près de 3 000 pages, multipliant ainsi les performances du site par 30 en quatre ans. Il accroît ainsi le rayonnement de l’Académie au service de la Francophonie, les internautes se trouvant au-delà des frontières hexagonales sont actuellement en majorité, avec 54 % des visites.
Forts de ce succès et conscients qu’il fallait atteindre notre public par des moyens nouveaux, nous avons, cette année, créé une radio sur Internet.
En raison du développement follement rapide des techniques, apparaît proche de nous maintenant la convergence des moyens de communication : informatique, télécommunications et audiovisuel. Il était donc indispensable de renouveler le pari qui avait si bien réussi pour assurer — cette fois-ci — notre présence sonore sur les écrans du monde entier. Aujourd’hui 1 Français sur 2 est connecté à Internet et l’on vient même d’inventer le néologisme « connectophile » pour désigner cette frange d’internautes qui se connectent au réseau plusieurs fois par jour.
Voici ce que propose Canal Académie, première radio académique francophone sur le Net afin de répondre au défi de la modernité :
- une diffusion 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7
- la rediffusion des séances de l’Académie ainsi que des émissions originales
- une audience étendue à l’échelle planétaire
- un effort spécifique vers le monde enseignant, grâce notamment à la Fédération internationale des professeurs de français — ils sont 70 000 —, grâce aux Alliances françaises, grâce aux établissements d’enseignement à l’étranger — ils sont 400 —, tous espaces de Francophonie active.
- et, finalement — dans les deux ans qui viennent — une véritable banque de données.
Dans ce secteur précis de la Radio sur le Web, l’Académie a pris 3 à 4 ans d’avance ; elle fera tout pour utiliser cette avance au mieux en assurant une présence sur Internet — écrite et sonore — si possible exemplaire. Nous le ferons aussi en écho à la déclaration faite par Monsieur le Président de la République à l’UNESCO en octobre 2001, lorsqu’il déclarait : « Veillons à ce que nos sociétés développées soient capables de proposer autre chose que des biens matériels. Veillons à ce qu’elles ne donnent pas le sentiment que tout se vaut, que tout est égal à tout, que rien en vaut la peine d’être défendu ».
C’est pourquoi, alors que d’autres offrent le pire et qu’ils en retirent d’importants bénéfices financiers, à nous d’offrir le meilleur pour en retirer des bénéfices en termes d’humanisme partagé. Et cette action répondra parfaitement à l’analyse de Bernanos, pour lequel : « Une civilisation ne s’écroule pas comme un édifice ; mais, plus exactement, elle se vide de sa substance jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que l’écorce. On pourrait dire plus exactement encore qu’une civilisation disparaît avec l’espèce d’homme, le type d’humanité sorti d’elle ».
On ne saurait mieux dire.
On ne saurait mieux appeler les hommes à leurs responsabilités.
Vers l’avenir
Les questions les plus lancinantes de notre époque sont celles-ci : comment demeurer libres dans un monde en effervescence, dans un monde où s’emmêlent les valeurs, dans un monde où règne le relativisme, et comment maintenir l’influence humaniste de notre pays ?
Longtemps nous avons privilégié comme unique remède l’exception culturelle… Mais est-ce que cette idée ne nous renvoyait pas à une solitude arrogante que parfois nous adorons revendiquer : le protectionnisme de Méline, la ligne Maginot, le village d’Astérix… Autant de figures ayant imprégné l’imaginaire de notre pays de 1890 aux années 60 du dernier siècle et encore de nos jours.
Mais voilà… Nous voulions à la fois être protégés et rayonner, conserver et donner, participer et refuser les règles du jeu…
Fort heureusement, l’engagement de Monsieur le Président de la République, à l’avant-garde de la lutte pour la diversité culturelle sous les auspices de l’UNESCO, a marqué un changement salutaire.
Quelle différence ? Elle est considérable car il ne s’agit ni d’une querelle de mots, ni d’un tour de passe-passe de technocrates.
En bref, la diversité culturelle exige que nous construisions ce que l’exception promettait vainement de nous offrir : une culture française attirante, présente aux avant-postes, capable de rallier les cœurs et de séduire les esprits.
Dans une attitude de respect à l’égard des autres peuples, nous avons à proposer le partage de trésors de civilisation, accumulés depuis plus de 2 000 ans d’histoire. Nous sommes détenteurs d’un art de vivre digne de l’Humanité, hérité d’Athènes et de Rome, mais aussi du christianisme à la suite du judaïsme ; comme nous l’avons hérité de Descartes, de Voltaire et des Lumières ; c’est-à-dire de tous ceux qui, par leurs paroles et leurs écrits, par leurs vies et leurs sacrifices, ont sublimé l’humble condition humaine.
Cet art de vivre, s’il porte la marque et l’esprit de la France, ne peut s’accomplir que dans une vision universelle de l’homme, de ses droits et de ses devoirs. Car nous maintenons fermement cette dimension d’universalité.
C’est donc de tout notre cœur, de toute notre volonté que nous continuerons à placer dans la raison et dans la sagesse, des espoirs sans limites.
Telle est bien l’exigence de l’Académie.
Et ce qu’exige l’Académie, il est de notre devoir de l’entreprendre et… de le réussir.