Climat, orages, tempêtes. Nature et passions

Mercredi 18, jeudi 19, vendredi 20 et samedi 21 janvier 2006

L’événement climatique est d’une part vécu (il doit être enduré et traversé), d’autre part il suscite des interrogations. Aux siècles du classicisme et des Lumières on réfléchit à la théorie des climats, on s’intéresse à l’histoire des cataclysmes ayant bouleversé la planète dans un passé lointain. Des hypothèses nouvelles sont proposées au sujet du rapport entre l’homme, la nature et, éventuellement, le surnaturel.

Les mêmes événements donnent lieu à des représentations en littérature et dans les arts qui portent, à leur façon, témoignage des interrogations et des inquiétudes contemporaines. La tempête et l’orage sont des objets de description dramatique ou pittoresque particulièrement en faveur, propres à nourrir de façon privilégiée la réflexion sur l’expression des passions. Dans les représentations offertes par les artistes, les deux plans psychologique et cosmique semblent se répondre : le désordre exceptionnel du monde (cataclysme météorologique) offrirait le reflet extériorisé des désordres passionnels des acteurs humains. Souvent la tempête est à l’image des tumultes du cœur et, parce qu’elle revêt des caractères désordonnés excessifs et paroxysmiques, suscite des questions essentielles : Que va-t-il succéder à ce désordre ? Assistera-t-on immanquablement à la fin du chaos et au retour au calme rassurant, image d’une raison finalement triomphante ? En outre, il serait bon de traiter quelque peu du problème des fluctuations climatiques et météorologiques, sur le mode factuel, à l’époque envisagée.

De grands problèmes techniques ne cessent d’être examinés : comment la musique, qui est harmonie, peut-elle manifester le bruit discordant ? Comment la peinture, qui joue de la lumière et des couleurs, exprime-t-elle l’angoisse de l’assombrissement ? De quels tours rhétoriques le poète désireux d’imiter son objet chaotique, débordant de toute proportion décente, se servira-t-il ? Les différentes réponses proposées reflètent la palette diversifiée des conceptions esthétiques concurrentes. Le XVIIe siècle hérite d’une acceptation ancienne du sublime. Mais le XVIIIe siècle accueille des innovations venues d’Angleterre : à la faveur d’une sensibilité nouvelle et d’émotions requalifiées (le « beau terrifiant », l’« horrible exquis ») s’expriment de nouvelles aspirations (mais aussi des inquiétudes : il se prépare sur le plan politique un « cataclysme » sans précédent, la Révolution, aussitôt « pensée » à l’aide de la métaphore de la tempête). Mais si ces représentations littéraires, musicales et picturales connaissent une telle faveur, c’est aussi parce qu’elles sont associées à d’autres interrogations sollicitées par des expériences bien réelles. Avant de faire l’objet d’une symbolisation, l’événement naturel violent survient dans l’histoire moderne, contemporain d’une réflexion philosophique particulièrement vive sur le Déluge biblique, les déluges hypothétiques de l’Histoire et la théorie des climats.

Le grand colloque international de Paris qui réunit une quarantaine d’historiens du climat et d’autres spécialistes européens des sciences humaines (français, italiens et suisses) étudiera la succession d’approches et de définitions de l’« événement climatique » du XVIIe au XIXe siècle, d’une part, et les résonances problématiques de celles-ci dans les lettres, la musique et la peinture, où les formes canoniques et les genres constitués connaissent de grands bouleversements.

Mercredi 18 janvier 2006
Paris III – Sorbonne nouvelle,17 rue de la Sorbonne, Paris Ve,
Salle Bourjac, galerie Rollin …

Après-midi sous la présidence de Pierre Hartmann,
(Université de Strasbourg)

Dans la peinture

  • Propos de bienvenue par Gilles Declercq, vice-président de l’Université, président du Conseil scientifique de Paris III.
    Jacques Berchtold, Jean-Paul Sermain et Emmanuel Le Roy Ladurie
  • René Démoris (Paris III-Sorbonne nouvelle),
    Les tempêtes de Poussin
  • Elisabeth Lavezzi (Paris III-Sorbonne nouvelle),
    Les carnets de Léonard de Vinci
  • Madeleine Pinault-Sorensen (Musée du Louvre),
    Œuvres et écrits d’artistes sur les tempêtes et les orages, XVIIe-XVIIIe siècles
  • Michel Delon (Paris IV-Sorbonne),
    Tempêtes peintes, de l’ex-voto à Géricault
  • Maria-Susana Seguin (Université de Montpellier),
    Passions humaines, passion divine : le déluge universel dans l’art au XVIIIe siècle
  • Pierre Frantz (Paris IV-Sorbonne),
    Diderot, Dorval, tempêtes et passions. La représentation de la création

Jeudi 19 janvier 2006
Fondation Singer-Polignac – 43, avenue Georges-Mandel – Paris XVIe
Tél. : 01 47 27 38 66 – Fax : 01 53 70 99 60

Dans la limite des places disponibles

Climatologie et Histoire

Matinée sous la présidence de Daniel Roche

  • Emmanuel Le Roy Ladurie (membre de l’Institut),
    La Révolution française et le climat (1787-1795)
  • Andrée Corvol (CNRS, Institut d’Histoire moderne et contemporaine), Tempêtes sur la forêt française (XVIIe-XIXesiècles)
  • Valérie Daux (Paris VI),
    Dates des vendanges et climat dans la France du Nord (XIVe-XIXe siècles)
  • Jean-Pierre Legrand (Institut National des Sciences de l’Univers),
    Vendanges, anciens instruments et reconstitution du climat
  • Anouchka Vasak-Chauvet (Université de Poitiers),
    L’orage du 13 juillet 1788, la tempête du 18 Brumaire an IX : l’inscription du politique dans le météorologique

Après-midi sous la présidence d’Emmanuel Le Roy Ladurie

  • Luca Bonardi (Université de Milan),
    Gelées, verglas et sécheresses d’Ancien Régime. Climat et économie en Italie du Nord (1730-1789)
  • Frank Lestringant (Paris IV-Sorbonne),
    Tempêtes avec spectateur, motif évangélique et humaniste
  • Jean-Paul Schneider (Université de Strasbourg),
    De l’orage châtiment au chaos maîtrisé
  • Claude Reichler (Université de Lausanne),
    L’air et les météores au tournant du siècle. Une fascination multiple (sciences, voyages, peinture, littérature)
  • Jean-Patrice Courtois (Paris VII-Denis Diderot),
    Le climat des philosophes de Montesquieu à Rousseau

Discussion générale et conclusions.

Vendredi 20 janvier 2006
Centre Censier de Paris 3– Sorbonne nouvelle, 13 rue Santeuil, Paris Ve,
salle Las Vergnas.

Climats, orages, tempêtes dans la lyrique et la musique

Matinée sous la présidence de Philippe Hamon

  • Bernard Francou (laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement (Grenoble)
    Le recul des glaciers au niveau mondial depuis le Petit Âge Glaciaire : contexte climatique planétaire et régional.
  • Jean-Louis Haquette (Université de Reims)
    Du pittoresque au méta-physique: l’orage et la tempête dans la poésie descriptive du XVIIIe siècle (I)
  • Jean-Noël Pascal (Universié de Toulouse),
    Du pittoresque au métaphysique: l’orage et la tempête dans la poésie descriptive du XVIIIe siècle (II)
  • Bernard Böschenstein (Université de Genève),
    Quatre sommets de la poésie et poétique allemandes des orages : Klopstock, «Die Frühlingsfeier» ; Goethe, «Wandrers Sturmlied» ; Hölderlin, «Wie wenne am Feiertage…» ; Kleist, «Penthesilea»
  • Pierre Hartmann (Université de Strasbourg),
    Du « Sturm und Drang » au classicisme: orages et tempêtes dans l’œuvre de Joseph Haydn

Après-midi sous la présidence d’Alain Corbin (Paris I)

 
  • Jean-Philippe Grosperrin (Université de Toulouse),
    De l’art tragique d’évoquer les tempêtes : Idoménée, de Campra à Mozart
  • Arto Clerc (Université de Genève),
    Tempêtes libertines et naufrages spirituels dans les romans du XVIIe siècle

Récits

  • Nathalie Vuillemin (Université de Neuchâtel),
    Quelques aspects d’un «instrument dramatique» : orages et tempêtes en haute montagne chez les premiers voyageurs du Mont-Blanc
  • Christophe Martin (Université de Rouen),
    Femmes, orages, tempêtes dans quelques romans français du XVIIIe siècle

Samedi 21 janvier 2006
Paris III – Sorbonne nouvelle,17 rue de la Sorbonne, Paris Ve,
Salle Bourjac, galerie Rollin …

Matinée sous la présidence de René Démoris

Représentations littéraires – Roman et récit

  • Henri Lafon (Paris III-Sorbonne nouvelle),
    La bienfaisance par gros temps. À propos de quelques sauvetages romanesques
  • Jean-François Perrin (Université de Grenoble),
    Tempête parodique et passion contrariée dans un conte d’Antoine Hamilton
  • Marc Labussière (Paris III-Sorbonne nouvelle),
    Les tempêtes dans les romans de l’abbé Prévost: une réflexion sur les conditions de l’émotion esthétique
  • Geneviève Goubier-Robert (Université d’Aix-en-Provence),
    Le tempétueux et l’intempestif chez D.A.F. de Sade

Après-midi sous la présidence de Claude Reichler

  • Françoise Gevrey (Université de Reims),
    Deux amis dans les tempêtes: de Saint-Lambert à Diderot
  • Florence Magnot-Ogilvy (Université de Montpellier),
    Dire ou ne pas dire la tempête : le topos et sa critique dans les romans du XVIIIe siècle
  • Aurelio Principato (Université de Milan),
    Tourmente ou déluge : métaphores révolutionnaires chez Chateaubriand
  • Béatrice Didier (École normale supérieure, rue d’Ulm),
    Descriptions de tempêtes dans l’œuvre de Chateaubriand

Pour conclure :

  • Philippe Hamon (Paris III-Sorbonne nouvelle),
    Baromètres, caoutchoucs, parapluies et macintosh: la prosaïsation de la tempête au XIXe siècle

Commémorations officielles de la loi de 1905

Le Premier Ministre a choisi un lieu prestigieux – le Palais de l’Institut de France – et une institution connue pour son sérieux et son indépendance intellectuelle – l’Académie des sciences morales et politiques – pour la commémoration officielle du centenaire de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat.

Malgré le consensus qui existe sur les idées générales – principe de séparation, laïcité de l’Etat – la loi de 1905 soulève encore des débats, un siècle après son adoption. Quant au rapport entre le politique et le religieux, force est de constater qu’il reste – ou redevient – un enjeu majeur pour notre société.

Le centenaire de la loi de 1905 est – si l’on ose dire – providentiel, car il nous invite à relire l’histoire de France, à réfléchir sur le principe de laïcité et à en tirer des enseignements pour aujourd’hui.

Extrait de la lettre de mission du Premier ministre, M. Jean-Pierre RAFFARIN, à l’Académie des sciences morales et politiques (lettre du 3 février 2003 adressée à M. Pierre Messmer, ancien Premier ministre, Chancelier de l’Institut, membre de l’Académie des sciences morales et politiques.)

« La loi de 1905, protectrice de la liberté de conscience – l’Etat ne reconnaît aucun culte – et de la liberté de pratique – l’Etat ne favorise aucun culte – est d’une extrême actualité. La réflexion sur le rôle des religions dans la société française, cent ans après la loi de 1905, me paraît aujourd’hui très importante.

« Le gouvernement entend donc promouvoir des colloques et manifestations de réflexion à ce sujet.

« Il est indispensable qu’une structure puisse organiser et coordonner ces actions.

« Je souhaiterais que l’Académie des sciences morales et politiques accepte cette mission, compte tenu de son autorité intellectuelle et de son évidente légitimité à coordonner les actions de réflexion à propos de l’une des grandes lois de la République. »


Calendrier du centenaire de la loi de 1905

C’est une commémoration unique en son genre : l’Académie réunira au cours de l’année près de 140 spécialistes sur divers aspects des relations entre l’Etat et les religions (histoire, droit, sociologie, philosophie politique, etc.)

14 février 2005 : Séance solennelle de l’Académie pour l’ouverture du centenaire, sous la Coupole, en présence de M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre

  • Jean Favier (La distinction entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel en Occident),
  • Jean Tulard (La Révolution française et le Concordat napoléonien dans les origines de l’Etat laïque),
  • Claude Nicolet (Idée laïque et idée républicaine sous la IIIe République),
  • Jean Foyer (La loi de Séparation),
  • Pierre Nora, de l’Académie française (Le sacré et le profane dans la mémoire de la nation républicaine)

21-22-23 février : Colloque I : Sources et origines de la Séparation

Thèmes des demi-journées :

  • Les héritages antiques et médiévaux ;
  • les héritages des « Lumières » et la Révolution ;
  • l’Etat concordataire au XIXe siècle ;
  • pensée religieuse et pensée laïque au XIXe siècle ;
  • les prodromes de la Séparation et l’élaboration de la loi ;
  • réception de la loi de 1905.

25-26-27 avril : Colloque II : La République et les religions en régime de Séparation  un siècle de pratiques institutionnelles

Thèmes des demi-journées :

  • De la Séparation à l’apaisement ;
  • les pouvoirs publics et les religions en France : un « état des lieux » ;
  • relations institutionnelles entre l’Etat et les religions : le régime général de la Séparation ;
  • droits locaux d’Alsace-Moselle et d’Outre-mer ;
  • le régime de l’enseignement confessionnel et des aumôneries ;
  • un point sur les grandes questions juridiques actuelles.

19-20-21 septembre : Colloque III : La laïcité française dans son contexte international, singularité ou modèle ?

Thèmes des demi-journées :

  • Retour sur un processus historique : la laïcisation des relations internationales ;
  • aspects religieux des relations internationales actuelles ;
  • tour d’Europe des relations Eglises-Etats ;
  • comparaison avec d’autres aires culturelles ;
  • problématiques religieuses de la construction européenne ;
  • courants religieux et philosophiques dans l’Europe actuelle.

4-5 novembre : Assemblée annuelle de la Conférence des Académies de province : La Séparation et ses conséquences à travers la France : l’apport de l’histoire locale.

28-29-30 novembre : Colloque IV : La laïcité aujourd’hui, valeur commune de la République ?

Thèmes des demi-journées :

  • Définir et penser la laïcité ;
  • la laïcité, valeur partagée ? ;
  • sentiments, croyances et pratiques religieuses dans la France actuelle ;
  • loi républicaine et norme religieuse ;
  • intégration, religion et communautarisme ;
  • le fait religieux dans la culture et l’éducation laïque.

5 décembre : Séance solennelle de l’Académie à la veille du centenaire de la loi

  • André Damien (La longue marche de la laïcité),
  • Pierre Messmer (Souvenirs et réflexions sur les rapports entre l’État et les Églises au XXe siècle),
  • Raymond Boudon (Laïcité et modernité : deux visions françaises),
  • Discours conclusif de Pascal Clément, garde des sceaux, ministre de la Justice.

Repères historiques sur la laïcité

Avant 1905, la France vit sous le régime des Cultes reconnus, issu du Concordat de 1801 avec l’Eglise catholique, régime étendu ensuite aux cultes protestants et juifs. Il n’y a pas de religion d’Etat en France avant 1905, puisqu’il y a pluralité des cultes reconnus. L’Etat finance les religions qu’il reconnaît. La loi de 1905 met fin à ce régime. Mais la loi de séparation ne se contente pas d’abroger le concordat et le « service public » des Cultes : elle crée un système de fonctionnement fondé sur les « associations cultuelles », système qui est appelé à remplacer le concordat. La Séparation est l’aboutissement de la sécularisation de l’Etat ; c’est le sommet de la confrontation entre l’Eglise catholique et la République. Mais la loi de 1905 est une loi de compromis.

Les principes essentiels :

« Art. 1er : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public.

« Art. 2 : La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.

Dans son article 4, elle admet que les associations cultuelles pourront s’organiser « en se conformant aux règles d’organisation générales du culte dont elles se proposent d’assurer l’exercice ». En d’autres termes, la loi permet à l’Eglise catholique de continuer à fonctionner avec sa hiérarchie traditionnelle, dirigée par des évêques nommés par le pape. C’est un point essentiel : la loi devient, à terme, acceptable pour les catholiques.

Quelques dates :

  • 6 juin 1902 : Emile Combes président du Conseil. Il mène une politique hostile aux congrégations religieuses (1904 : loi d’interdiction de l’enseignement congréganiste). Sa politique conduit à la rupture des relations diplomatiques avec le Saint-Siège (juillet 1904). Mais Combes ne se décide à préparer la Séparation que sous la pression des socialistes, notamment de Jean Jaurès et du journal L’Humanité.
  • 4 septembre 1904 : le président du Conseil, Emile Combes, annonce à Auxerre, dans un discours célèbre, la prochaine discussion d’une loi de séparation des Eglises et de l’Etat.
    Poincaré lui répond dans Le Figaro : « La Séparation sera libérale ou ne sera pas ». Le débat commence entre deux visions de la Séparation : l’une ouvertement hostile à la religion ; l’autre garantissant la liberté future des religions dans un régime laïque.
  • 18 janvier 1905 : Emile Combes, touché par le scandale des fiches, doit démissionner. Il est remplacé à la tête du gouvernement par le ministre des Finances, Maurice Rouvier, qui sera président du Conseil jusqu’au 7 mars 1906. Il dirige un gouvernement de radicaux et de modérés. Le ministre de l’Instruction publique et des Cultes est l’anticlérical Bienvenu-Martin.
  • 4 mars 1905 : la Commission parlementaire adopte le projet de loi du ministre de l’Instruction publique et des Cultes, synthèse des propositions parlementaires, projet plus modéré que celui d’Emile Combes. La Commission, présidée par Ferdinand Buisson, est dominée par le rapporteur de la loi, le jeune député socialiste Aristide BRIAND, qui mènera les débats à la Chambre.
  • 21 mars 1905 : début de la discussion à la Chambre des députés
  • 3 juillet 1905 : la loi est votée par la Chambre par 341 députés contre 233.
  • 9 novembre 1905 : début de la discussion au Sénat
  • 6 décembre 1905 : par 179 voix contre 103, le Sénat vote la loi dans les mêmes termes qu’à la Chambre
  • 9 décembre 1905 : la loi « concernant la séparation des Eglises et de l’Etat » est promulguée. Elle est publiée au Journal officiel le 11 décembre.
  • 11 février 1906 : par l’encyclique Vehementer nos, le pape Pie X condamne la loi de Séparation. Pendant tout l’hiver 1906, des affrontements ont lieu lors des inventaires des biens ecclésiastiques nécessités par l’application de la loi.
  • 18 janvier 1924 : à la suite d’un accord d’apaisement avec la République, le pape Pie XI accepte la création des « associations diocésaines ». L’équilibre républicain est fait.

Publications

Histoire de la laïcité à la française
sous la présidence de Jean Tulard et André Damien
Préface de M. le Premier ministre
Texte Yves Bruley, iconographie Annick Fennet
Paris, Académie des Sciences morales et politiques – CLD éditions, avril 2005, 192 pages en couleur, 23×30 cm.

État et religion
Sous la direction du recteur Jean Imbert, président de l’Académie en 1994, et d’André Damien.
Paris, PUF, collection Cahiers des sciences morales et politiques, décembre 2005, 352 pages, 26 €

La Séparation en province
sous la direction de Michel Woronoff
avec une introduction de Jean-Marie Mayeur, et les préfaces de Pierre Messmer, Alain Plantey, Jean-Claude Rémy et André Damien.
Akadémos – publication de l’Institut de France, réalisée par les Editions CLD à Tours, 2005, 286 pages (hors commerce).

Autour de 1905. Itinéaires dans l’histoire de France cent ans après la Séparation
André Damien
CLD éditions, 2006, 177 pages (hors commerce).

100 ans de laïcité française
Centenaire officiel de la loi de 1905

DVD-rom réalisé par l’Académie des sciences morales et politiques, contenant les actes des colloques, des fiches synthétiques, des vidéos, du matériel pédagogique, et le  » guide des maires. 101 questions et 101 réponses sur l’application du principe de laïcité et le droit des cultes dans les communes « .

Colloque sur l’illettrisme

Institut de France – 9 février 2005

Organisé sous la direction de M. Bertrand Saint-Sernin, ce colloque consacré à l’illettrisme s’est tenu le mercredi 9 février dans la salle Hugot de l’Institut de France.

Il s’est déroulé selon le programme suivant :

Matinée sous la présidence de M. Jean Cluzel,
Membre de l’Académie des Sciences morales et politiques

Évaluation des performances en lecture, écriture et calcul des élèves et des adultes.

  • Mme Claudine Peretti, Directrice de l’évaluation et de la prospective au Ministère de l’Éducation nationale
    « L’évaluation des performances des élèves en lecture, écriture et calcul »
  • M. Bertrand Saint-Sernin, membre de l’Académie des Sciences morales et politiques
    « Attitudes françaises à l’égard de l’évaluation »

L’approche scientifique (neurophysiologique et linguistique) de la lecture et de l’écriture.

  • M. Pierre Buser, membre de l’Académie des Sciences
    « L’apprentissage de la lecture vu par les neurosciences »
  • M. Jean-Marie Zemb, membre de l’Académie des Sciences morales et politiques
    « La globalité : quels ensembles ? Quels éléments ? »

Débat avec la salle

Après-midi sous la présidence de M. Michel Albert,
Secrétaire perpétuel de l’Académie

Les effets psychologiques et sociaux de l’illettrisme

  • M. Fabrice Murat, administrateur à l’INSEE
    « Connaissance statistique de l’illettrisme des adultes »
  • M. Lucien Israël, membre de l’Académie des Sciences morales et politiques
    « Les effets de l’illettrisme sur le psychisme et l’insertion professionnelle »

La formation professionnelle des professeurs des écoles en France et à l’étranger

  • M. Louis Baladier, Inspecteur général de l’Éducation nationale (et ancien directeur des Écoles)
    « Formation professionnelle des professeurs des écoles : la situation française ».
  • M. Pierre Brunel, membre de l’Institut universitaire de France, directeur des Cours de civilisation française à la Sorbonne et professeur à Paris-Sorbonne (Paris IV)
    « La formation professionnelle des professeurs des écoles : comparaisons internationales et perspectives françaises »

Débat avec la salle

Conclusion générale
M. Bertrand Saint-Sernin, membre de l’Académie des Sciences morales et politiques

Colloque consacré à la tolérance religieuse dans les États contemporains

Journée d’Études organisée à l’Académie des Sciences morales et politiques le 19 décembre 2000, sous la présidence de M. Roland Drago

Quel avenir pour les entreprises publiques?

Fondation Singer-Polignac – 19 mai 2000

Ce colloque organisé par M. Roland Drago, Président de l’Académie pour l’année 2000, a été tenu à la fondation Singer-Polignac, présidée par M. Édouard Bonnefous, Chancelier honoraire de l’Institut.