Marianne Bastid-Bruguière

Marianne BASTID-BRUGUIÈRE

(née le 13 novembre 1940)

G. C.    C.    

Élue le 12 novembre 2001 dans la section Morale et Sociologie,
au fauteuil laissé vacant par le décès de René Pomeau

Fauteuil n°5

Président de l’Académie en 2012

 


Carrière          Œuvres          Travaux Académiques


 

 

Carrière

Normalienne, élève de Pierre Renouvin, agrégée d’histoire et géographie, docteur en histoire, Marianne Bastid-Bruguière a étudié le chinois à l’Ecole nationale des langues orientales vivantes. Elle séjourne en Chine d’août 1964 à septembre 1966, pour enseigner un an la langue et la littérature françaises à la Faculté des langues occidentales de l’Université de Pékin, puis comme étudiante de recherche à la Faculté d’histoire de cette université. Sous la tutelle de Shao Xunzheng, ancien élève de Paul Pelliot, elle y définit le sujet et entreprend le travail de sa thèse, dirigée par Jean-Baptiste Duroselle, sur la réforme de l’enseignement à la fin de l’empire et au début de la république. Entrée au CNRS, où elle fera toute sa carrière, et empêchée pendant douze ans par la Révolution culturelle de poursuivre des recherches en Chine, elle effectue plusieurs longs séjours à l’East Asian Centre de l’Université de Harvard, invitée par J.K. Fairbank comme research associate, et à l’Université de Tokyo. À partir de 1978 reprennent de fréquentes visites en Chine qui nourrissent , ses publications sur l’histoire politique sociale et culturelle de la Chine du début du XIXe siècle à nos jours.

De 1988 à 1993, elle assure la direction de l’École normale supérieure comme directrice-adjointe, puis reprend ses fonctions de directrice de recherche au C.N.R.S., section 33, Formation du monde moderne, rattachée au Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine. Parallèlement à ses travaux de recherche, elle assure des enseignements, pendant huit ans, à l’Institut d’études politiques de Strasbourg, puis pendant plus de trente ans à l’Université de Paris 7 et à l’École des hautes études en sciences sociales.

Dans ses travaux sur la Chine moderne et contemporaine, Marianne Bastid-Bruguière a collaboré avec d’éminents sinologues du monde entier, notamment des universités d’Harvard et de Californie aux États-Unis, de Tokyo, Seikei et Kyoto au Japon. Durant vingt-cinq années, elle a été membre du comité exécutif de la revue China Quarterly à Londres. Elle a également été chargée, sous l’égide de la Fondation européenne de la science, de la réalisation d’un programme européen de recherche sur l’État en Chine. Elle a été présidente de l’Association européenne d’études chinoises.

Ses très nombreux articles et contributions à des ouvrages collectifs lui valent une renommée internationale dans le monde de la sinologie et de l’histoire de la Chine moderne, notamment grâce à des traductions et publications en chinois, anglais, allemand, japonais, coréen, italien, espagnol etc.

Marianne Bastid-Bruguière est membre de l’Academia Europaea,docteur honoris causa de l’Académie des sciences de Russie et de l’Université d’Aberdeen.

Autres activités :

  • Professeur invité aux universités de Harvard, Londres, Tokyo, Kyoto et Pékin.
  • Présidente de l’Association européenne d’études chinoises (1992-96).
  • Membre de la société asiatique, de la Society for Asian Studies.
  • Membre du Comité national de la recherche scientifique (1971-80, 1987-92, 1997-2000)
  • Membre d’honneur de l’Institut d’histoire moderne de l’Académie des Sciences sociales de Chine depuis 2000.
  • Professeur conseiller des Universités normales de la Chine orientale (depuis 2002) et de Chine centrale (depuis 2003).
  • Membre de l’Académia Europea depuis 2002.
  • Membre du conseil scientifique de l’Ecole française de Rome depuis 2007.
  • Conseiller municipal du Mage (Orne) de 1995 à 2008.
  • Vice-Présidente (2002-2006) puis Présidente (2006-2007) de l’Association des Anciens Élèves de l’ENS.
  • Présidente de l’association philotechnique depuis 2009.
  • Membre du Conseil scientifique à l’École des Chartes depuis 2010.

 

 

Œuvres

 

  • 1969 – Histoire de la Chine 1 : des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise, 1840-1885, en collaboration avec J. Chesneaux (Paris, Hatier, New York, Pantheon, Turin, Einaudi, Barcelone, V. Vives)
  • 1971 – Aspects de la réforme de l’enseignement en Chine au début du XXe siècle (Paris / La Haye, Mouton)
  • 1972 – Histoire de la Chine 2: de la guerre franco-chinoise à la fondation du parti communiste chinois, 1885-1921, en collaboration avec J. Chesneau et M.-C. Bergère (Paris, Hatier)
  • 1979 – L’évolution de la société chinoise à la fin de la dynastie des Qing, 1873-1911 (Paris, EHESS)
  • 1980 – The Cambridge History of China (en collaboration)
  • 1985 – The Scope of State Power in China (en collaboration)
  • 1987 – China’s education and the industrialized world; studies in cultural transfer, en collaboration avec R. Hayhoe (Armonk / New York / Londres, M.E. Sharpe) (en chinois, Shanghaï, 1990)
  • 1987 – Foundations and Limits of State Power in China (en collaboration)
  • 2003 – L’insécurité routière : les accidents de la route sont-ils une fatalité ? (Paris, PUF)
  • 2005 – Histoire et archives (Paris, Société des Amis des Archives de France)
  • 2014 – Une autre émergence ? Puissance technique et ressorts culturels en Inde et en Chine [sous la direction de], (Paris, Hermann)

 

Travaux académiques

 

Notice

 

Séances solennelles

 

Séances ordinaires

 

Groupe de travail

 

Divers