
Un hommage a été rendu par l’Académie à Georges Pompidou à l’occasion des 50 ans de sa disparition. Le président Bruno Cotte a tout d’abord rappelé l’importance d’un tel hommage tant est grand le rôle qu’a joué Georges Pompidou pour notre pays et a souligné combien le Nœud gordien, paru peu de temps avant la mort de G. Pompidou, restait d’une brûlante actualité.

Éric Roussel est ensuite intervenu pour dresser le portrait de cet homme d’État qui fut tour à tour directeur de cabinet du général de Gaulle lors de son retour au pouvoir, son Premier ministre, avant de devenir le Président de la République au mandat dramatiquement écourté.

Édouard Balladur, ancien premier ministre, a ensuite pris la parole pour évoquer celui dont il fut l’un des plus proches et fidèles collaborateurs jusqu’à ce 2 avril 1974.

Enfin, Jean-Claude Trichet est intervenu pour un témoignage plus personnel, compte-tenu des liens familiaux entretenus par son père, Jean Trichet, avec Georges Pompidou.

Le Secrétaire perpétuel, Bernard Stirn, a conclu cet hommage en évoquant encore une fois cette figure et en remerciant les orateurs et la nombreuse assemblée présente dans la grande salle des séances.








Verbatims des intervenants
Discours prononcé par Édouard Balladur
Discours de clôture prononcé par Bernard Stirn
« Avant de clore cet hommage que notre Académie souhaitait rendre au président Georges Pompidou à l’occasion du 50-ème anniversaire de sa disparition, je voudrais adresser quelques mots de remerciement à vous tous, qui nous avez, par votre présence ou votre participation, permis d’organiser et de partager ce moment.
Je me permets d’y ajouter un souvenir personnel. En avril 1974, j’accomplissais, comme élève de l’Ecole nationale d’administration, mon stage à la préfecture de l’Aube. La nouvelle, dans la soirée du 2 avril, du décès du Président de la République a provoqué une véritable sidération -car les nouvelles sur la gravité de l’état de santé de Georges Pompidou n’étaient pas connues des préfectures. Cinquante ans après, je me revois en cette fin de journée dans le bureau du préfet, M. Michel Barbier, suivant avec stupéfaction et tristesse les évènements dont la télévision nous informait.
Merci donc à vous tous pour votre présence ce soir. Merci à mes confrères Eric Roussel pour sa riche introduction et Jean-Claude Trichet pour les émouvants souvenirs familiaux qu’il a évoqués, au travers de l’amitié qui, depuis la khâgne et l’Ecole normale supérieure, liait Georges Pompidou à son père, Jean Trichet. Et un très grand merci, Monsieur le Premier Ministre, pour le magnifique témoignage que nous avez délivré. Vos propos ont prolongé le beau livre La tragédie du pouvoir, dans lequel vous avez montré le courage de Georges Pompidou. Vous nous avez fait revivre des moments de notre histoire et nul n’était plus autorisé que vous pour honorer la mémoire du grand homme d’Etat qu’était le président Pompidou. Vous nous avez permis de mieux comprendre sa riche et forte personnalité, de mieux connaître son action, de mieux mesurer la place qu’il a occupée dans notre histoire politique. Souvent émouvant lui aussi, votre propos conduit à constater combien son inspiration demeure présente et précieuse dans le monde d’aujourd’hui, dont il avait anticipé, de manière parfois prophétique, les évolutions, les promesses et les incertitudes.
Un dernier mot pour rappeler que la semaine prochaine, jeudi 14 mars, l’Institut Georges Pompidou et le Centre Georges Pompidou organisent une journée de colloque, qui se terminera par la diffusion en avant-première d’un film intitulé Georges Pompidou, la cruauté du pouvoir, écrit pour France Télévision par Eric Roussel, Patrice Duhamel et Jean-Pierre Cottet. »
Les verbatims des discours d’Eric Roussel et de Jean-Claude Trichet seront publiés prochainement.
