Le 4 décembre, une cinquantaine de mécènes français et américains se sont retrouvés à l’Institut de France autour du dîner-débat organisé en l’honneur de la Fondation Saint-Omer – Valeurs transatlantiques, abritée par l’Académie, et portée par François Decoster et Édouard-François de Lencquesaing.
Dans son allocution d’accueil, le Secrétaire Perpétuel Jean-Robert Pitte, président de la Fondation, a entrelacé l’histoire de l’Académie des sciences morales et politiques, fille des Lumières, et le parcours du jeune Charles Carroll, né en 1737, envoyé par ses parents faire son apprentissage au Collège des Jésuites anglais en exil à Saint-Omer, puis au collège de Clermont qui allait devenir le Lycée Louis-le-Grand à Paris. Mettant en exergue le parcours exemplaire du jeune Carroll, qui allait devenir un des pères fondateurs des Etats-Unis avant de découvrir la statue réalisée par la sculptrice Marine de Soos, J-R. Pitte a salué les « valeurs transatlantiques » qu’il incarne et que porte la fondation : « celles de l’amour de la connaissance, de la liberté de conscience, du libre-arbitre, de la démocratie tempérée et éclairée, de la liberté d’entreprendre, d’une conception d’un État qui respecte les corps intermédiaires et le principe de subsidiarité. En un mot, les valeurs du libéralisme politique. Promouvoir ces valeurs — que nous jugeons universelles — est aujourd’hui d’autant plus important qu’elles sont contestées, dans leur principe, par un certain nombre de gouvernements du monde et, hélas, par un certain nombre de Français eux-mêmes ». Il a salué l’intense activité déployée par la jeune fondation depuis sa création en 2017, non seulement dans son volet commémoratif, mais dans le volet proactif par lequel elle s’emploie à démontrer la pertinence des valeurs transatlantiques aujourd’hui dans le but d’améliorer la vie de l’homme en société et de relever par des actes concrets les grands défis contemporains.
A son tour, Edouard-François de LENCQUESAING a rappelé que la Fondation s’inscrit dans une histoire oubliée, ancrée dans un territoire qui mérite le détour, autour de personnages d’exception, des étudiants américains précurseurs de ce qui est devenu la démocratie américaine. Une histoire inspirée de ces valeurs humanistes que respire l’environnement socio-culturel de la ville de St Omer au 18e siècle, d’abord espagnole puis française. Mais, a-t-il insisté, cette histoire intéresse la fondation par les leçons qu’elles peuvent nous enseigner aujourd’hui, pour agir, comme ce fut le cas pour ces jeunes Américains, et faire face aux défis de nos sociétés singulièrement tourmentées. Pour atteindre cette ambition de « culture et leardership / valeurs pour l’action » et avoir un impact sur le monde, la fondation déroule un riche programme d’actions : des recherches académiques et des publications, des échanges scolaires et universitaires, une master class sur le jumelage entre les valeurs et les bien communs en démocratie (“Young Ambassadors for societal excellence-YASE” ), et plusieurs actions de coopération culturelle franco-américaines, pour un budget de 150 000€/an.
Le riche débat sur la feuille de route de la fondation a été éclairé par l’Honorable Carole Brookins, fondatrice et présidente de la Fondation The First Alliance.
Consultez :
la lettre de félicitation d’Elizabeth Martin-Shukrun,
Conseillère Culturelle de l’Ambassade des États-Unis
l’article paru dans le Figaro Magazine