Bertrand COLLOMB
(né le 14 août 1942 à Lyon ; décédé le 23 mai 2019)
C. G. O.
Élu le 10 décembre 2001 dans la section Économie politique, Statistique et Finances,
au fauteuil laissé vacant par le décès de Gaston Défossé
Fauteuil n°4
Président de l’Académie en 2013
Carrière Œuvres Travaux Académiques
Discours et conférences Liens
Carrière
Entré à l’Ecole Polytechnique en 1960, puis à l’Ecole des Mines de Paris (1967), Bertrand Collomb débute sa carrière dans l’administration comme ingénieur au Corps des Mines au Service Régional Lorraine du Ministère de l’Industrie (1967–1970). A cette époque, il obtient sa licence en droit (1969). Souhaitant élargir son horizon, il fait un PhD de Management à l’Université du Texas à Austin (1972).
De retour en France, il travaille à la Délégation à l’Informatique (1972-1973) pour devenir rapidement conseiller technique dans les cabinets ministériels d’Alain Peyrefitte – successivement Ministre des Réformes Administratives (1973-1974) puis Ministre des Affaires Culturelles et de l’Environnement (1974) – et de René Haby, Ministre de l’Education Nationale (1974-1975).
Parallèlement à ses fonctions administratives, il assure des charges d’enseignement et de recherche. Il est chargé du cours d’Economie à l’Ecole des Mines de Nancy (1969-1970) et du cours de théorie des organisations à l’ESSEC (1971-1974). Ayant été habitué, au cours de ses années de doctorat, aux méthodes de management américaines, encore peu répandues en France, il fonde et dirige le Centre de Recherche en Gestion de l’Ecole Polytechnique (1971-1973).
Entré en 1975 chez Lafarge, il y connaît une ascension rapide : président d’Orsan, filiale biotechnologique du groupe (1983), responsable des activités américaines puis nord-américaines (1983-1989), il est nommé président du groupe en 1989. Depuis mai 2007, il est le Président d’Honneur du groupe Lafarge.
Chez Lafarge, il a poursuivi l’œuvre de mondialisation de ses prédécesseurs, tout en conservant les valeurs de “management participatif”‘ qui ont toujours caractérisé le groupe.
Bertrand Collomb est également administrateur de Total, de DuPont et d’ATCO (société canadienne).
Ces multiples activités ne l’éloignent cependant pas de la recherche de l’intérêt général, qu’il manifeste, en participant à des initiatives liant le monde de l’entreprise aux enjeux de la citoyenneté moderne. Il a présidé, de 1992 à 2000, à la création de l’Association pour la Valorisation Interdisciplinaire des Sciences Sociales dans l’Entreprise (ANVIE), chargée de faciliter les relations entre entreprises et chercheurs en sciences sociales. Il a assuré de 1996 à 2001 la présidence de l’Institut de l’Entreprise, association réunissant 150 grandes entreprises, qui conduit des travaux et des réflexions collectives pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises et leurs relations avec la société française. Il a présidé de 2002 à 2007 l’Association Française des Entreprises Privées (AFEP) qui rassemble les 80 plus grandes entreprises de France. Engagé dans les actions en faveur de l’environnement, il a participé à l’association française “Entreprises pour l’Environnement” dont il a été vice-président, ainsi qu’au World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) depuis la Conférence de Rio ; il en a été Président en 2004-2005.
Il a également été membre de la Table Ronde des Industriels Européens (ERT) de 1989 à 2007 et a co-présidé en 2000 le Dialogue d’Affaires Transatlantique, organisation réunissant les entreprises européens et américaines pour la facilitation des échanges.
Il a été Président du conseil d’administration de l’IFRI (Institut Français des Relations Internationales) depuis 2004 à 2010.
Egalement intéressé par le progrès technologique et l’innovation, il préside, depuis sa création, l’Institut des Hautes Etudes pour la Science et la Technologie (IHEST), qui organise des cycles de formation sur les rapports de la science et de la société.
Il est administrateur de la fondation ClimateWorks, qui lutte contre le changement climatique, président de Astrée, une association qui aide par l’écoute des personnes en difficulté, et administrateur des Apprentis d’Auteuil.
Œuvres
- 1972 – Optimal Economic Stabilization Policy, Socio-Economic Planning Sciences, en collaboration avec A. Charnes
- 1984 – Creative management in mature, capital intensive industries, en collaboration avec J.-P. Ponssard (Cambridge, Ballinger)
- 1999 – contribution à l’ouvrage collectif Organization and managing for global success (John Wiley & Sons)
- 2000 – contribution à l’ouvrage collectif Les 35 heures, une approche critique (Économica, Paris).
- 2010 – Plaidoyer pour l’entreprise, en collaboration avec Michel Drancourt (Paris, François Bourin Editeur)
- 2011 – en collaboration avec le frère Samuel Rouvillois, L’entreprise humainement responsable (Desclée de Brouwer)
- 2014 – La France dans le monde (dir.) (Paris, Hermann)
Travaux académiques
Notice
- Notice sur la vie et les travaux de Gaston Défossé, séance du 24 novembre 2003
Séance solennelle
- La France dans le monde, séance du 18 novembre 2013
Communications en séances hebdomadaires
- L’industrie manufacturière française (avec Yvon Gattaz), séance du 22 octobre 2012
- L’industrie nucléaire en France (avec Edouard Brezin), séance du 19 mars 2012
- Peut-on encore parler de progrès ?, séance du 16 mai 2011
- La démocratie dans l’entreprise, séance du 8 février 2010
- Les grandes écoles d’ingénieurs et l’excellence scientifique, séance du 2 février 2009
- Entreprise, humanisme et mondialisation, séance du 23 avril 2001
Travaux et discours divers
- Allocution à l’installation du Juge Stephen Breyer (08 avril 2013)
- Colloque du Prix 2011 de la Fondation Olivier Lecerf pour un management humaniste (27 juin 2012)
- Colloque du Prix 2010 de la Fondation Olivier Lecerf pour un management humaniste (04 mai 2011)
- Colloque du Prix 2009 de la Fondation Olivier Lecerf pour un management humaniste (14 juin 2010)
- Colloque du Prix 2008 de la Fondation Olivier Lecerf pour un management humaniste (24 septembre 2009)
Discours et conférences
- Pierre Teilhard de Chardin, allocution prononcée lors d’une conférence organisée à l’occasion de la mort de Pierre Teilhard de Chardin (New-York, 8 avril 2005)
- Discours de l’épée (Palais Brongniard, mercredi 11 décembre 2002)
Liens