« Charles Ailleret, Le stratège du Général de Gaulle » d’Henri Bentégeat, Jérôme de Lespinois et Georges-Henri Soutou (2025)

Georges-Henri SOUTOU

Georges-Henri Soutou a déposé l’ouvrage suivant en séance du lundi 3 novembre 2025 :

Charles Ailleret, Le stratège du Général de Gaulle sous la direction d’Henri Bentégeat, Jérôme de Lespinois et Georges-Henri Soutou (Éditions Pierre de Taillac, 2025, 263 p.)

Texte prononcé en séance

Les Actes du très important colloque consacré le 6 mai 2021 à la vie et à l’œuvre de Charles Ailleret, chef d’Etat-major des Armées de 1962 à sa mort accidentelle en 1968, a réuni quinze historiens spécialistes des questions stratégiques et politico-militaires de l’époque, avec le soutien de l’Etat-major des Armées, du Service historique de la Défense et de l’Ecole de Guerre.

Il a été introduit par notre Confrère le Général Henri Bentégeat et conclu par le Général François Lecointre, à l’époque CEMA. Il a été rendu possible par le classement des archives de Charles Ailleret et leur mise à la disposition des chercheurs par sa petite-fille, Corinne Ailleret.

Les différents aspects de la vie et de l’action de cette forte personnalité ont été abordés : la Résistance, la carrière militaire, le commandement en chef en Algérie, le rôle essentiel pour le développement des armes nucléaires et pour la stratégie de dissuasion, et enfin la réorganisation et la modernisation de l’appareil de défense français après la guerre d’Algérie et à l’heure de la dissuasion nucléaire.

En accord intime avec le Général de Gaulle, Charles Ailleret a profondément et durablement marqué les Armées françaises, et pour leur organisation, et pour leur stratégie, dans un contexte international changeant et difficile. Il a mis en œuvre la politique d’indépendance nationale fondée sur la dissuasion nucléaire, conformément aux orientations du fondateur de la Ve République. 

Georges-Henri Soutou

Accueil de la correspondante Christine MANIGAND à l’Académie

Le président a accueilli en séance Christine Manigand, élue correspondante le 2 juin 2025, à la succession de Pierre Gény, décédé le 25 décembre 2023. Il a donné la parole à Georges-Henri Soutou pour sa présentation.

Christine MANIGAND
Georges-Henri SOUTOU

Née en 1955, Christine Manigand est Professeur des Universités de classe exceptionnelle à l’Université de Paris 3 – Sorbonne Nouvelle. Agrégée d’histoire, elle est titulaire d’une thèse de doctorat sous la direction de Serge Berstein, soutenue à Sciences Po Paris en 1996 : La carrière politique d’Henry de Jouvenel. Elle a soutenu son Habilitation à diriger des recherches en 2000 : Les Genevois dans la France de l’entre-deux-guerres. Après avoir enseigné dans le secondaire, Christine Manigand a été, de 1993 à 2003, maître de conférences à l’Université du Maine, puis Professeur d’histoire contemporaine à Poitiers de 2003 à 2011, et ensuite Professeur à Sorbonne Nouvelle. Elle a exercé de très nombreuses fonctions universitaires et scientifiques, dans son université, au CNU, dans différents jurys (agrégation d’histoire, concours d’administrateur du Sénat…), dans de nombreuses Fondations, dont la Fondation Charles de Gaulle et l’Institut Georges Pompidou, dont elle préside avec autorité le conseil scientifique. Son enseignement et ses recherches portent sur l’histoire politique de l’Europe au XXe siècle (idée et construction européennes), sur la France et l’Europe dans les relations internationales (de l’entre-deux-guerres à nos jours), sur le rôle des opinions face à la construction européenne. Parmi ses nombreuses publications, on notera en particulier : Les Français au service de la Société des Nations (Peter Lang, 2003), ainsi que différents ouvrages sur l’Europe et la publication d’importants ouvrages collectifs sur Georges Pompidou notamment Le Dictionnaire Pompidou, (Robert Laffont, 2024).

Christine Manigand prend la parole pour remercier l’Académie de son élection et évoquer l’importance de l’Europe.

 

« Internationalisation des méthodes de renseignement. Le cas des attachés militaires » de Florian Bunoust-Becques, Gérald Arboit, Markus Pöhlmann (2024)

Georges-Henri SOUTOU

Georges-Henri SOUTOU a déposé l’ouvrage suivant en séance du 8 septembre 2025 :

Internationalisation des méthodes de renseignement. Le cas des attachés militaires (introduction par G.H. Soutou) de Florian Bunoust-Becques, Gérald Arboit et Markus Pöhlmann (dir.), (ed Connaissances et Savoirs, 2024, 422 p)

Discours prononcé en séance

Les attachés militaires font pleinement partie du système westphalien. Leur rôle, tel qu’il avait été établi à la suite du Congrès de Vienne en 1815, fut maintenu après 1919 et réaffirmé par la Convention de la Havane de 1928 et la Convention de Vienne de1961. Leur domaine de compétence comprend les contacts officiels avec le ministère de la Défense et les militaires des pays hôtes ; ils sont les conseillers militaires de l’ambassadeur. D’autre part il est admis que les attachés militaires pratiquent le renseignement « ouvert », à partir de conversations, de la Presse, de l’observation des manœuvres, etc. En revanche le renseignement « « secret » leur est interdit par les conventions internationales (avec à la clé un risque de scandale et d’expulsion).

Ceci dit, le renseignement se pratique souvent sur les pays voisins et non pas dans le pays de résidence. Et il existe une zone grise, que l’on résumera par la formule « pas vu, pas pris » …

On note une incontestable internationalisation, et là l’ouvrage rejoint le courant des études actuelles sur la mondialisation, par le parallélisme des méthodes et du rôle des attachés militaires dans l’Europe d’avant 1914, qui s’étendra progressivement aux autres continents (les études de cas du volume se concentrent sur l’Europe, le Moyen Orient et l’Asie).

Cela vaut aussi pour la zone grise du renseignement. A l’époque, celui-ci relève encore largement des Armées. On note deux exceptions : la Russie avec l’Okrana, service policier exerçant également à l’étranger (on ne peut que souligner ici une impressionnante continuité culturelle), et la Grande-Bretagne, avec son Secret Intelligence Service, organisme civil, mais qui fut créé en 1909 seulement.  Sans doute le mieux connu, grâce à une bibliographie importante, mais souvent pas moins mythique que les romans mieux connus du grand public.

La Guerre froide a provoqué de profondes transformations pour notre sujet. Dans le cas soviétique particulièrement, les attachés étrangers seront soumis en permanence à des provocations, manœuvres et chantages divers bien plus qu’avant 1945.  Inversement les attachés des pays de l’Est en poste à l’étranger n’hésiteront pas à pratiquer les méthodes les plus illégales et intrusives.

Pour les attachés occidentaux en URSS, très surveillés, il y aura moins d’opportunités, mais une « zone grise » certainement encore plus importante que par le passé, puisqu’ils vont essayer de voir et d’observer ce qu’on ne veut pas qu’ils voient. On parlera d’ « observation intrusive » plus que d’espionnage au sens classique du terme, mais cela a certainement changé les choses par rapport à l’avant 1939.

En même temps, on observe une tendance contraire, qui a eu pour conséquence la diminution du rôle « renseignement » des attachés militaires : le passage des « services » du domaine militaire au domaine civil. On assista à la création de la CIA en 1947, du BND allemand en 1956, tous organismes civils, relevant d’autorités civiles. Cela réduisit le rôle « renseignement » des attachés militaires occidentaux.

Cependant le cas français fut particulier : en 1946 on essaya d’émuler, avec le SDECE, le SIS britannique. Le Service de Documentation Extérieure et de Contre-espionnage était en effet un organisme civil, à la différence du SR d’avant-guerre, mais ce fut un échec. On en revint dans les années 1950 à un système plus traditionnel, ou mixte civilo-militaire, dans lequel les attachés militaires retrouvèrent un rôle essentiel.

Mais, à partir des années 1990, on notera que la fin de la Guerre froide et les OPEX entraînèrent de plus en plus souvent, dans l’urgence, la fusion des divers rôles des attachés militaires, y compris le renseignement, les fonctions d’état-major, le conseil militaire vers Paris et vers les autorités locales, etc. On constate que les attachés militaires français rejoignent le mouvement général en Occident vers l’internationalisation, des méthodes et des coopérations,, mais que leur rôle en matière de renseignement diminue.

Mais à partir de 2008, avec l’arrivée massive des civils et les différentes réorganisations, le rôle des attachés militaires semble s’être considérablement restreint. En effet la centralisation et la civilianisation des instances, leur regroupement au sommet de l’Etat, et les nouvelles menaces, internationales par nature et plus exclusivement militaires, avec une coopération interalliée croissante, rendent les attachés militaires, sur le terrain, moins importants. Tandis que croît la coopération internationale entre états-majors de toute nature, ceux de l’Alliance atlantique comme ceux des Européens ou de l’ONU. Un aspect de plus de la fin du système de Westphalie.

Georges-Henri Soutou

 

Mathieu Dubois « L’économie sociale de marché à la conquête de l’Europe. La diplomatie allemande et le modèle européen (1953-1993) » (2024)

Georges-Henri SOUTOU

Georges-Henri SOUTOU a déposé l’ouvrage suivant en séance du 28 avril 2025 :

L’économie sociale de marché à la conquête de l’Europe. La diplomatie allemande et le modèle européenne (1953-1993) de Mathieu Dubois (PUR, 2024, 362 p.).

Texte prononcé en séance

Il s’agit d’un ouvrage d’une qualité et d’une densité exceptionnelles, issu d’une thèse d’histoire, mais du niveau de l’ancienne thèse d’Etat. Fondé sur des sources très abondantes (essentiellement les archives des ministères allemands de l’Econome – BWM- et des Affaires étrangères – AA) et sur une énorme bibliographie, le livre unit à chaque étape analyses très fouillées et synthèses éclairantes.

La ligne générale est clairement affirmée : si la politique économique de la RFA, y compris l’ « économie sociale de marché » (l’auteur montre cependant que le concept est plus complexe qu’il n’y paraît) a été bien étudiée, l’exportation du modèle au niveau européen, elle, l’a moins été. Or l’Auswärtiges Amt joua là un rôle essentiel et largement sous-estimé. D’où la nécessité de l’inclure, ainsi que ses archives, dans l’étude.

Une tension dialectique apparaît d’ailleurs : le BWM, rompant avec le protectionnisme pratiqué en fait depuis Bismarck, poursuit une politique libérale qui vise le marché mondial. Tandis que l’AA, d’accord avec la chancellerie, a une vision plus politique : l’Allemagne vaincue et divisée n’a, en dehors de l’Alliance atlantique, qu’un grand axe de politique étrangère possible pour promouvoir ses intérêts : contribuer à organiser l’Europe économique conformément à son modèle d’économie sociale de marché.

Cette dynamique explique à la fois l’énergie de l’approche européenne de Bonn, mais aussi son opposition aux tendances qui voudraient faire de l’Europe un espace économique trop protégé. En particulier de la part de la France, souvent accusée de vouloir transposer au niveau européen son protectionnisme traditionnel.

Cette approche novatrice permet de mieux comprendre de nombreux épisodes, comme celui de la Politique agricole commune et celui de l’Union monétaire, en tenant compte et des divisions internes à Bonn, qui expliquent beaucoup de choses, et de la constance de l’axe européen, pour des raisons pas seulement économiques mais aussi politiques.

Un livre que tout Français devrait lire.

Georges-Henri Soutou

Cérémonie d’installation de Lucien BÉLY et lecture de la notice sur la vie et les travaux de Philippe LEVILLAIN

Ce lundi 30 septembre à 15 heures a eu lieu la cérémonie d’installation de Lucien BÉLY et la lecture de la notice sur la vie et les travaux de Philippe LEVILLAIN (1940 – 2021) sous la coupole de l’Institut de France.

Revoir la cérémonie :

Programme


Allocution de Bruno COTTE, président de l’Académie des sciences morales et politiques


Intermède musical
Wolfgang Amadeus Mozart
Sonate en la majeur K 331, Rondo Alla Turca

Discours d’accueil de Lucien BÉLY
par Georges-Henri SOUTOU, membre de l’Académie des sciences morales et politiques

Intermède musical
Robert Schumann
Arabesque en ut majeur, op. 18

Lecture de la notice sur la vie et les travaux de Philippe LEVILLAIN
par Lucien BÉLY, membre de l’Académie des sciences morales et politiques

Intermède musical
Christoph Willibald von Gluck
Danse des Esprits Bienheureux – Orphée et Eurydice
Arrangement de Giovanni Sgambati

Discours de remise de l’épée à Lucien BÉLY
par Jean-Robert PITTE, vice-Président de l’Académie des sciences morales et politiques


Les intermèdes musicaux sont interprétés par Juliana STEINBACH

Photos


Olivier Zajec, Les limites de la guerre. L’approche réaliste des conflits armés au XXIème siècle, 2024

Georges-Henri SOUTOU

Georges-Henri Soutou a déposé l’ouvrage suivant en séance du lundi 16 septembre 2024 :

Les limites de la guerre. L’approche réaliste des conflits armés au XXIè siècle d’Olivier Zajec, (Mare & Martin, 2024, 464 p.)

Discours prononcé par Georges-Henri Soutou

Le livre d’Olivier Zajec, directeur de l’Institut d’études de stratégie et de défense de l’Université Jean Moulin – Lyon III, est un ouvrage important et profond, écrit à la lumière des grands courants de pensée politologiques et stratégiques depuis Aristote.
La première partie est une étude stratégico-historique du phénomène guerrier, marquée par une vision réaliste pleinement assumée par l’auteur.
La seconde est une déclinaison de cette réflexion autour des guerres si complexes du XXIe siècle, L’auteur définit le phénomène guerrier actuel, de l’Afghanistan à l’Ukraine, comme une « intervention conflictuelle armée ». Il situe celle-ci par rapport au thème cher aux internationalistes actuels, celui de la « sécurité globale », concept dont il montre l’irréalisme.
On notera en particulier un chapitre sur la marche à la guerre en Ukraine, et deux chapitres consacrés respectivement à la stratégie des présidents Trump et Biden, qui montrent leurs limites, certes différentes, mais également graves dans la situation actuelle.
En conclusion, l’auteur souligne qu’il faut rétablir le rôle des Etats dans les Relations internationales, aussi bien au niveau théorique, face au courant dit postnational, qu’au niveau des politiques effectives.
Et qu’il faut se soucier de limiter les conflits, de façon réaliste, et s’efforcer de parvenir sinon à la Paix, selon lui un mythe, du moins à une paix.
On recommande instamment la lecture de ce livre puissant et passionnant.
Georges-Henri Soutou

Raphaël Cahen, Sara L. Kimble, Pierre Allorant, Walter Badier et Sean Morris, Relations internationales et droit(s). Acteurs, institutions et législations comparées (1815-1914), 2024

Georges-Henri SOUTOU

Georges-Henri SOUTOU a déposé l’ouvrage suivant en séance du lundi 24 juin 2024 :

Relations internationales et droit(s). Acteurs, institutions et législations comparées (1815-1914) de Raphaël Cahen, Sara L. Kimble, Pierre Allorant, Walter Badier et Sean Morris (Pédone, 2024, 515 p.). Préface d’Yves Bruley

Un ouvrage savant mais accessible et passionnant, qui éclaire l’évolution du droit international dans une période cruciale de son développement, par thèmes, par pays, par acteurs.
On notera en particulier le chapitre de Raphaël Cahen, « L’Académie des Sciences morales et politiques et le droit international (1832-1914) ». Selon l’auteur, l’ASMP s’est imposée dès 1832 comme l’un des lieux de savoir et de diffusion du droit international. De nombreux juristes internationalistes, français et étrangers, y ont siégé. Le droit international y a fait l’objet de nombreux débats, comptes-rendus d’ouvrages et discours, en particulier lors de la réunion annuelle des cinq Académies.
Et l’Académie a elle-même participé à l’élaboration du droit international, par le biais des nombreux concours qu’elle a organisés et des prix attribués aux vainqueurs.
On notera également, pour notre Compagnie, le chapitre de Maxime Charité, « Les relations internationales dans la jurisprudence du Conseil d’État (1815-1914) », qui montre que son rôle s’est manifesté avant même son entrée en jeu « officielle » avec l’arrêt « Dame Caraco » de 1926.
Ce livre peut être considéré d’emblée comme indispensable.

Georges-Henri Soutou

Olivier Schmitt, Préparer la guerre. Stratégie, innovation et puissance militaire à l’époque contemporaine, 2024

Georges-Henri SOUTOU

Georges-Henri SOUTOU a déposé l’ouvrage suivant en séance du 29 avril 2024 :

Préparer la guerre. Stratégie, innovation et puissance militaire à l’époque contemporaine de Olivier Schmitt (Puf, 2024, 448 p.)

Présentation en séance

Texte prononcé en séance

Pendant longtemps l’étude de la Guerre a reposé sur deux piliers, la stratégie théorique d’une part et l’histoire militaire de l’autre. Ces deux axes disciplinaires ne convergeaient d’ailleurs pas toujours aisément.
Mais depuis les années Soixante et encore plus depuis le début du siècle nous assistons à un profond renouvellement. On a ajouté en effet aux approches traditionnelles les apports de l’économie, de la sociologie des organisations et de l’innovation, de la politologie. La guerre est ainsi comprise comme un phénomène social, à l’ère de la mondialisation et des grandes organisations.
Le livre permet de mieux comprendre la contradiction qui menace tout établissement militaire : d’une part une tendance à la stabilité et au conservatisme, en fonction du respect de traditions qui contribuent à l’esprit de corps, de la réticence à remettre en cause de délicats équilibres civilo-militaires, ou encore d’une vision trop théorique de la stratégie. De l’autre la nécessité de l’adaptation et du changement, face à des adversaires qui évoluent, dans une dialectique complexe.
Chaque camp cherchera en effet à contourner et à surprendre l’adversaire, par la stratégie, la géographie, les armements, les tactiques, l’organisation.
Si elles veulent survivre et vaincre, les armées doivent constamment s’adapter et innover, ce que le profane conçoit, mais elles doivent aussi, et cela est au moins aussi difficile et moins bien connu, diffuser très rapidement l’innovation qui réussit en fonction de l’expérience, dans toutes les unités et dans tous les secteurs, y compris la chaîne logistique et l’industrie de défense.
C’est dire l’intérêt de cet ouvrage, très complet et d’une remarquable clarté.

Georges-Henri Soutou

Sébastien-Yves Laurent, État secret, État clandestin : essai sur la transparence démocratique, 2024

Georges-Henri SOUTOU

Georges-Henri SOUTOU a déposé l’ouvrage suivant en séance du 22 avril 2024 :

État secret, État clandestin : essai sur la transparence démocratique de Sébastien-Yves Laurent (éd Gallimard, 2024, collection NRF Essais, 359 pages)

Présentation orale en séance

Verbatim écrit